En plein plan Vigipirate, plusieurs drones ont survolé le site militaire nucléaire de l’île Longue, au sud de Brest, ces derniers jours.
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L’armée française prend « au sérieux » les survols de ses installations par des drones, car « c’est une menace qui grandira », a déclaré jeudi le chef d’état-major de l’armée de l’air à la suite du passage de ce type d’engins près de la base nucléaire de l’Ile Longue (Finistère).
« […] c’est une menace qui grandira »
La préfecture maritime de l’Atlantique a confirmé mercredi que des drones avaient été détectés au cours des derniers jours à proximité du site, mais qu’ils n’avaient pas présenté de « menace caractérisée » pour la sûreté des installations.
« Nous prenons cette menace au sérieux. Pas tellement pour le niveau des drones que l’on voit aujourd’hui, mais parce que c’est une menace qui grandira », a déclaré le général Denis Mercier lors d’un point de presse. « Un groupe de travail a été créé. J’ai confiance qu’on s’adaptera à ce type de choses et qu’on trouvera des solutions », a-t-il ajouté.
Des centrales aux bases militaires ?
Après les centrales nucléaires en automne dernier, les drones s’attaqueraient-ils aux sites militaires ? Située sur la presque’île de Crozon, la base militaire de l’Ile Longue a été survolée par plusieurs drones ces derniers jours, selon la préfecture maritime.
Une vingtaine de survols de drones, interdits par la loi, ont été signalés ces derniers mois en France à proximité de sites nucléaires.
La base militaire de l’Ile Longue abrite quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la force de dissuasion française. Un des vols aurait notamment été détecté au moment même où l’un des sous-marins exécutait une manoeuvre spécifique. Les grands moyens ont immédiatement été déployés, sous les yeux ahuris des habitants.
Pas de suspect
« Ces détections ont été immédiatement traitées en mobilisant les moyens et les équipes de réaction prévus dans ce cas de figure », a précisé la préfecture maritime. Le survol d’installations militaires étant illégal, un « dispositif de surveillance et de protection des sites de la Marine permet de garantir leur sécurité et prend bien en compte les potentialités ouvertes par les nouvelles technologies », précise la préfecture. Cette surveillance est quotidienne. Ce serait d’ailleurs ces services qui auraient permis la détection des drones.
L’origine de ces drones n’aurait pour l’heure pas encore été identifiée.
Source Reuters et JOL Press
