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Le bureau et le domicile de Jean-François Copé perquisitionnés

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Le bureau de l’ancien président de l’UMP Jean-François Copé à l’Assemblée nationale a été perquisitionné dans le cadre de l’affaire Bygmalion, a-t-on appris jeudi matin de source proche du dossier. Dans l’après-midi, c’est son domicile de Meaux qui a fait l’objet d’une perquisition.

Les juges enquêtent sur un système de fausses factures mis en place pour permettre au budget de la campagne de Nicolas Sarkozy de ne pas dépasser le plafond autorisé, fixé à 22,5 millions d’euros.

En février 2014, Jean-François Copé est accusé d’avoir « sponsorisé avec l’argent de l’UMP » la société de communication Bygmalion. Il a quitté ses fonctions à la tête du parti en mai dernier.

L’ancien trésorier de la campagne de Sarkozy voit son immunité parlementaire levée

Le bureau de l’Assemblée nationale a levé mercredi l’immunité du député UMP Philippe Briand, ancien trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy, que les juges chargés de l’affaire Bygmalion souhaitent entendre.

Les magistrats ont demandé également la levée de l’immunité du député européen UMP Jérôme Lavrilleux. L’ancien bras droit de Jean-François Copé à la tête de l’UMP et directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, a été entendu en garde à vue en juin dernier, avant que son mandat ne prenne effet. La procédure de levée d’immunité le concernant est en cours au Parlement européen.

Trois anciens cadres de l’UMP et quatre anciens cadres de la société Bygmalion ont été mis en examen dans ce dossier.

L’UMP victime de Bygmalion ?

Après s’être portée partie civile, l’UMP réclame 28 millions d’euros à Bygmalion, jugeant avoir été victime de la société de communication.

Une autre enquête, ouverte début octobre par le parquet de Paris, concerne le paiement par l’UMP des pénalités infligées à Nicolas Sarkozy pour dépassement de ses comptes de campagne en 2012. Elle est ouverte des chefs d’abus de confiance, complicité et recel de ces délits.

Résumé de l’affaire

Pour rappel,  Bygmalion est le nom de l’agence de communication créée en 2008 par Bastien Millot et Guy Alves, deux proches de Jean-François Copé.  En février 2014, Le Point accuse Jean-François Copé, alors président de l’UMP, d’avoir sponsorisé la société de communication. Selon l’avocat de la société, les montants acquittés par le parti correspondaient en réalité à des meetings de Nicolas Sarkozy.

Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy ont toujours nié avoir été mis au courant de ce système de fausses factures, mais un texto dévoilé par l’ancien directeur de campagne de Sarkozy indique que les deux hommes avaient eu vent de l’envolée des dépenses.

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