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Le cancer plus souvent dû à la malchance

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L’apparition d’un cancer est le plus souvent due à un simple « manque de chance » avec des mutations aléatoires dans la division des cellules, et non des causes génétiques ou des mauvaises habitudes comme le tabagisme, selon une étude publiée dans le magazine Science du 2 janvier.

«  On perd à la loterie »

« Quand quelqu’un a un cancer, il cherche aussitôt les raisons. Et dans de nombreux cas, c’est un simple manque de chance, on perd à la loterie », a déclaré le docteur Bert Vogelstein, professeur d’oncologie à l’université Johns Hopkins de Baltimore, qui a mené l’étude avec le biomathématicien Cristian Tomasetti.

Le rôle du hasard prépondérant

L’étude a classé les cancers en deux groupes. Dans le premier, le rôle du hasard est prépondérant pour les 22 cancers (dont ceux du pancréas, les mélanomes, les tumeurs du poumon des non-fumeurs). Dans le deuxième groupe, qui correspond à neuf tumeurs, d’autres facteurs sont clairement impliqués. Les effets de l’environnement et de la génétique ne font que s’ajouter, selon les auteurs. Pour les cancers du premier groupe, les mesures de prévention ont peu de chances d’être efficaces et le depistage est plus utile. A l’inverse, la prévention se justifie dans les tumeurs où le rôle de l’environnement est avéré.

Pour Cristian Tomasetti, « changer ses habitudes, comme arrêter de fumer, peut être utile pour prévenir certains types de cancers mais n’aurait guère d’efficacité dans d’autres cas ».

Des cancers écartés de l’étude

Néanmoins, l’étude ne prend pas en compte le cancer du sein, le plus fréquent chez la femme, ni celui de la prostate, le deuxième plus courant pour les hommes après le cancer de la peau. Si ces cancers avaient été pris en compte dans l’étude, le facteur chance aurait sans doute diminué.  

 

Source Reuters

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