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Le Club Med bientôt «Club Mer de Chine», dénonce Philippot (FN)

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Global Resorts, le véhicule d’investissement de l’homme d’affaires italien Andrea Bonomi, a décidé de ne pas relever son offre sur Club Méditerranée et d’abandonner ainsi une longue et féroce bataille boursière au profit du chinois Fosun.

Le milliardaire chinois Guo Guangchang avait encore amélioré son offre de rachat du groupe de loisirs le 19 décembre. 

Gaillon Invest II, le véhicule d’investissement de Fosun (propriété de Guo Guangchang), propose ainsi de racheter le Club à 24,60 euros par action, au lieu des 24 euros qui étaient offerts par Andrea Bonomi.

Valorisation de 939 millions d’euros

« Le scénario actuel et les niveaux de valorisation ne justifient pas d’étudier plus avant un investissement potentiel dans Club Med », a annoncé Andrea Bonomi dans un communiqué publié vendredi, avant la date-butoir du 7 janvier fixée par l’Autorité des Marchés financiers (AMF) pour une éventuelle surenchère.

L’offre de Fosun valorise la société française à 939 millions d’euros. Il s’agit de la huitième offre soumise au Club Med depuis mai 2013, faisant de cette bataille la plus longue de l’histoire boursière française.

Global Resorts précise vendredi dans son communiqué que les actions Club Med qu’il détient seront soit cédées dans le cadre de l’offre de Gaillon Invest II, soit vendues sur le marché.

« Le reflet d’une faiblesse économique dramatique », selon Philippot (FN)

« Au terme de l’une des batailles boursières les plus longues de l’Histoire, Club Med, entreprise française par l’histoire et par l’esprit, va donc basculer dans des mains chinoises, avec la bénédiction de la direction et dans l’indifférence totale du gouvernement français », accuse Florian Philippot, vice-président du Front national (FN) dans un communiqué. 

« Club Med deviendra Club Mer de Chine sous l’oeil complice du gouvernement français », ajoute-t-il.

« L’on ne compte plus ces derniers mois le nombre de fleurons français et autres entreprises stratégiques passés sous domination chinoise (PSA, Aéroport de Toulouse) ou américaine (Alstom). Chaque fois, le gouvernement Hollande/Valls a été scandaleusement inactif si ce n’est complice. »

Le vice-président du FN voit dans ces « rachats massifs » d’entreprises françaises par des groupes étrangers « le reflet d’une faiblesse économique dramatique ».

Dans le cas du Club Med, le gouvernement « se devait », selon lui, de « trouver des solutions alternatives à l’option chinoise, en mettant en relation des acteurs économiques français ». 

« Le Club Med est une extension naturelle de la marque France ; une entreprise ambassadrice de notre art de vivre et de notre art de la fête. (…) Sa perte apparaît aujourd’hui comme une tache de plus sur la politique économique des gouvernements français UMPS », affirme-t-il. 

Une bataille acharnée

Guo Guangchang et Bonomi se sont livrés depuis le printemps une bataille acharnée qui a plongé le groupe de loisirs en difficulté dans une ambiance délétère.

Dans sa dernière offre comme dans la précédente, Fosun est majoritaire dans Gaillon II avec comme associés le tour-opérateur chinois U-Tour, la compagnie d’assurance portugaise Fidelidade, filiale de Fosun, le fonds Ardian et le management du groupe.

L’industriel Nelson Tanure, avec lequel le Club Med doit construire son quatrième village au Brésil, a confirmé qu’il pourrait prendre une participation allant jusqu’à 20% du capital de Gaillon II après la clôture de l’offre.

Par ailleurs, des discussions sont en cours avec d’autres partenaires potentiels, « si besoin », a récemment indiqué à la presse le PDG du Club Med, Henri Giscard d’Estaing

Source Reuters

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