Un an et demi après les attentats du marathon de Boston, le procès s’ouvre ce lundi 5 janvier. Djokhar Tsarnaev, l’Américano-tchétchène de 21 ans à l’origine du drame est passible de peine de mort.
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Le procès des attentats du marathon de Boston s’ouvre lundi par la sélection des douze jurés qui seront appelés à juger Djokhar Tsarnaev.
Cet Américain de 21 ans d’origine tchétchène est accusé d’avoir perpétré un attentat à la bombe lors du marathon de Boston en 2013.
Il risque la peine capitale s’il est reconnu coupable des charges retenues contre lui pour cet attentat commis avec deux engins explosifs artisanaux, qui a coûté la vie à trois personnes et en a blessé plus de 260 autres le 15 avril 2013.
Le procès devrait durer entre trois et cinq mois
Selon l’accusation, il est également responsable avec son frère aîné Tamerlan Tsarnaev, 26 ans, tué dans une fusillade avec les forces de sécurité, de la mort d’un policier lors de la traque lancée pour les retrouver.
Environ 1 200 jurés potentiels ont été convoqués au tribunal de Boston. Il reviendra au juge George O’Toole de désigner parmi eux 12 jurés titulaires et six suppléants.
Le juge a d’ores et déjà interdit aux personnes auditionnées de lire les articles de presse sur le sujet.
Il a cependant reconnu que les jurés seraient forcément informés de l’attentat mais il a rappelé que le jury, pendant les trois ou quatre mois que dureront le procès, ne devrait avoir connaissance que des éléments soumis à l’audience.
Il s’est dit prêt à consacrer trois semaines à la sélection du jury qui sera appelé à se prononcer sur la culpabilité de Djokhar Tsarnaev et, le cas échéant, sur sa condamnation à mort.
« Le gouvernement américain tue les nôtres, des civils innocents »
Les frères Tsarnaev sont des musulmans qui avaient émigré aux Etats-Unis avec leur famille au début des années 2 000. Ils vivaient à Cambridge, près de Boston.
Selon le parquet, Djokhar Tsarnaev a écrit avant son arrestation des messages qui ne laissent aucun doute sur le caractère politique de son acte. Un de ces messages disait « le gouvernement américain tue les nôtres, des civils innocents », un autre « je ne peux pas supporter de voir tout ce mal demeurer impuni ».
Djokhar Tsarnaev est resté assis et silencieux entre ses avocats lors de la première audience, qui s’est tenue dans un tribunal du centre de Boston.
Ses défenseurs ont vainement demandé que le procès soit organisé ailleurs qu’à Boston, disant douter de l’impartialité des jurés locaux. Ils devraient fonder leur défense sur le fait que leur client aurait agi avant tout sous l’influence de son frère aîné.
Source Reuters