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L’enquête sur Coulibaly s’oriente vers la Belgique et l’Espagne

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 [image:1, l]Amedy Coulibaly aurait acheté en Belgique une partie des armes utilisées par les frères Kouachi et par-lui-même lors des attentats de Paris, selon plusieurs médias belges.

« La kalachnikov et le lance-roquettes utilisés par les frères Kouachi ont été achetés par Coulibaly aux alentours de la gare du Midi, à Bruxelles, pour moins de 5000 euros », publie le journal La Dernière Heure mercredi, citant « de très bonnes sources ».

Selon les mêmes sources, le fusil mitrailleur de type Skorpion « que possédait Amedy Coulibaly lors de la prise d’otage de la porte de Vincennes vient de Bruxelles ».

Les enquêteurs avaient découvert plusieurs armes automatiques et des détonateurs dans la planque du terroriste, située à Gentilly (Val-de-Marne), ainsi que de l’argent en liquide et des drapeaux à l’effigie de l’Etat islamique.

Par ailleurs, selon le site français Mediapart, Coulibaly, un des frères Kouachi et Djamel Beghal, figure de l’islamisme radical français, avaient essayé d’acheter des armes en Belgique en 2010, avant leur tentative de faire évader l’islamiste Smaïn Aït Ali Belkacem, un des principaux responsables des attentats de 1995.

Un habitant de Charleroi, dans le sud du pays, se serait également présenté mardi à la police, affirmant avoir eu des contacts avec Amedy Coulibaly « ces derniers mois », croit savoir l’agence Belga. Cet homme est « connu de la justice pour divers trafics ».

Amedy Coulibaly voulait se procurer une voiture auprès du trafiquant. Mais au domicile de ce dernier, en plus des documents relatifs à ce marchandage, d’autres documents faisant état d’une négociation à propos d’armes et de munitions ont aussi été trouvés par les enquêteurs.

« Il était notamment question d’un calibre peu courant, qui correspond au pistolet Tokarev que détenait Amedy Coulibaly » lors de l’attaque de la supérette.

Le parquet fédéral belge n’a pour l’instant pas commenté ces informations.

La piste de la cellule espagnole

Amedy Coulibaly aurait par ailleurs séjourné trois jours à Madrid, du 30 décembre au 2 janvier, selon La Vanguardia. D’après ce journal catalan, les autorités enquêtent sur l’existence d’une cellule de soutien sur place. Amedy Coulibaly aurait été accompagné d’un individu encore non identifié.

Si les enquêteurs estiment que la compagne d’Amedy Coulibaly, Hayat Boumeddine, qui se trouverait actuellement en Syrie, est passée par Madrid pour prendre son vol vers Istanbul, le séjour du tueur de la porte de Vincennes en sa compagnie dans la capitale espagnole serait une nouveauté.

Les services antiterroristes espagnols, en collaboration avec leurs homologues français, enquêtent sur les activités de Coulibaly en Espagne et cherchent à savoir s’il a pu y bénéficier de l’aide d’une cellule de soutien.  

Selon les autorités espagnoles, environ 70 personnes sont parties d’Espagne pour faire le djihad dans des zones de conflits.

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