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Lepaon et le reste du bureau remettent leur mandat au parlement de la CGT

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Les neuf membres du bureau confédéral de la CGT, dont le secrétaire général Thierry Lepaon, ont décidé de remettre leurs mandats à la disposition du Comité confédéral national, le parlement du syndicat, qui se réunira le 13 janvier.

Le comité, seule instance habilitée à les démettre, devra alors voter pour décider s’il souhaite garder ou reconduire le bureau.

Le sort de Thierry Lepaon était à l’ordre du jour de la réunion de la commission exécutive de la CGT, prévue mardi et mercredi.

Si la commission exécutive, sorte de « gouvernement » approuve cette décision, elle la mettra à l’ordre du jour de la session extraordinaire du Comité confédéral national (CCN)

Elle proposera également un nouveau bureau, secrétaire général compris, au vote des dirigeants des fédérations et des unions départementales de la CGT qui constitue le CCN.

La question du remplacement de la direction actuelle est une des plus délicates que l’organisation ait à affronter, alors que son prochain congrès n’est prévu qu’en 2016.

Le conseiller social de l’ancien président Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, bon connaisseur du monde syndical, en est même à juger dans Le Figaro qu’un retour de Bernard Thibault « n’est pas inenvisageable ».

D’autres hypothèses, plus plausibles, circulent, comme celle d’une direction collégiale transitoire

Plusieurs appels à la démission

Les appels à la démission se sont multipliés depuis des révélations sur Thierry Lepaon qui ont provoqué une crise sans précédent au sein de la première organisation syndicale française.

Une nouvelle polémique avait éclaté en cours de journée.

En effet, selon des informations du Parisien, contrairement à ce qu’affirmait Thierry Lepaon, sa rémunération de 5200 euros net n’a été baissée qu’en décembre 2014, quelques semaines après les révélations à son propos.

Or, le secrétaire général de la CGT affirmait depuis plusieurs mois avoir « demandé à faire baisser [mon] salaire dès [mon] arrivée », c’est-à-dire en mars 2013.

Thierry Lepaon aurait ainsi demandé à ce que sa rémunération, selon lui « trop élevée pour un secrétaire général de la CGT », soit ramenée à 4000 euros. Une modification qui n’aurait eu donc lieu que le mois dernier

Appel à la démission par un ancien secrétaire général

Ce n’est pas la première affaire qui affaiblit Thierry Lepaon. En automne dernier, sa prime de départ de Normandie, estimée à près de 35000 euros et les travaux de rénovation dans son appartement et dans son bureau, aux frais de la CGT, avaient causé des remous au sein de l’organisation syndicale.

Depuis, les appels à la démission se sont multipliés. Dernière réaction en date, celle de l’ancien secrétaire général de la CGT Louis Viannet, lundi.

Dans une interview au Monde, l’ancien leader a estimé la crédibilité de Thierry Lepaon « perdue à l’intérieur comme à l’extérieur » du syndicat. 

JolPress avec Reuters

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