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Les adoptions d’enfants étrangers chutent en 2014

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Le nombre d’adoptions à l’étranger par des parents français risque de passer sous le seuil des 1000 enfants recueillis en 2014, selon Le Figaro.

Si le Quai d’Orsay prévoit sur un chiffre de 1000 à 1100 adoptions à l’international, au 1er décembre 2014, seuls 935 enfants étrangers avaient été adoptés par des Français.

« Cela représente le nombre d’adoptions le plus bas depuis trente ans », affirme Béatrice Biondi, directrice de l’Agence française de l’adoption (AFA) au quotidien.

« Si l’on arrive à 1050 adoptions internationales en 2014, il s’agira d’un recul d’environ 22% par rapport à 2013 », année pendant laquelle 1343 enfants étrangers avaient été adoptés par des familles françaises, ajoute Béatrice Biondi. 

Ils étaient 3504 enfants étrangers adoptés en 2010 et près de 4000 en 2003.

Restriction des procédures d’adoption

La France reste cependant « le quatrième pays en matière d’adoption internationale », selon le ministère des Affaires étrangères.

Mais cette diminution du nombre d’adoptions, qui touche aussi l’ensemble de l’Europe et les Etats-Unis, devrait continuer, notamment en raison des contrôles croissants des procédures.

Comme le souligne Le Figaro, la Russie va bientôt interdire les demandes d’adoption en individuel et seulement accepter les dossiers présentés par les organismes agréés pour l’adoption ou l’AFA, qui accompagnent les parents et sécurisent les démarches.

Or, la Russie est le premier pays d’origine des enfants adoptés dans l’hexagone, avec le Vietnam.

Les adoptions nationales favorisées

Le Mali commence aussi à empêcher l’adoption internationale tandis que d’autres pays africains durcissent leurs contrôles.

L’adoption est aussi bloquée en République démocratique du Congo, dont beaucoup d’enfants adoptés en France ces dernières années sont originaires. 

D’autre part, de nombreux pays ont ratifié la Convention de la Haye qui favorise l’adoption nationale plutôt que l’internationale, selon Pierre Lévy-Soussan.

Ce psychiatre spécialisé interviewé par Le Figaro et France Info, voit même cette baisse des adoptions internationales comme une bonne nouvelle.

 « C’est très positif car l’adoption internationale devient plus éthique », estime ainsi le docteur Pierre Lévy-Soussan.  

« Ce déclin est dû à une prise de conscience des pays d’origines des enfants qui sont de plus en plus nombreux à signer la convention de La Haye. Ce texte protège des dérives et je regrette d’ailleurs que la France continue d’accepter les adoptions réalisées dans des pays qui ne l’ont pas ratifié », affirme-t-il dans Le Figaro. 

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