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Les fusillades de Charlie Hebdo et de Montrouge « synchronisées »

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Les douze morts de Charlie Hebdo et celle de Montrouge était liés. C’est désormais une certitude après le double siège qui s’est tenu vendredi, à Dammartin-en-Goële et Porte de Vincennes, à Paris. Amedy Koulibaly, l’auteur du meurtre d’une policière et d’une prise d’otages tragique à Paris, l’a confirmé à BFMTV.

Il a dit s’être synchronisé avec les frères Kouachi, les tueurs de Charlie Hebdo, et s’est revendiqué de l’Etat islamique. « On s’est synchronisés pour faire les opérations. On s’est synchronisés pour le départ, ça veut dire qu’eux ont commencé par Charlie Hebdo et moi j’ai commencé par les policier », a dit Amedy Koulibali, qui a appelé lui-même BFMTV.

Ce dernier a ajouté avoir pris des otages dans une supérette de Paris pour défendre les musulmans opprimés notamment en Palestine, et a justifié le choix d’un magasin casher parce qu’il ciblait des juifs.

La marque d’Al-Qaïda au Yémen

Chérif Kouachi, avait, quant à lui, été appelé par la chaîne plus tôt dans la matinée. Il avait affirmé pour sa part avoir été envoyé par la branche yéménite d’Al Qaïda.

« J’ai été envoyé moi, Chérif  Kouachi, par Al Qaïda du Yémen. Je suis parti là-bas et c’est cheikh Anouar al Aoulaki qui m’a financé », a-t-il dit.

Selon des sources européennes et américaines proches de l’enquête, c’est son frère Saïd qui s’est rendu au Yémen en 2011 pour s’entraîner avec des militants islamistes liés à Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa).

Chérif Kouachi a expliqué avoir voulu venger le prophète Mohammed, objet des caricatures de Charlie Hebdo, et a réfuté avoir tué des « civils », accusant les Occidentaux de tuer des femmes et des enfants en Irak, en Afghanistan et en Syrie.

Issus de la filière des Buttes-Chaumont

Les trois hommes étaient issus de la filière djihadiste des Buttes-Chaumont. Amedy Coulibaly avait reconnu avoir rencontré Chérif Kouachi en détention et s’être rendu avec lui « une ou deux fois » en 2010 à Murat, dans le Cantal, où était assigné à résidence Djamel Beghal.

Ce dernier a été condamné en octobre 2014 en appel à dix ans de prison pour son implication, qu’il niait, pour avoir monter un projet d’évasion en 2010 pour libérer Smaïn Aït Ali Belkacem, de la centrale de Clairvaux, un des auteurs des attentats islamistes de 1995 et ancien membre du groupe islamique armé algérien. 

A ce moment-là, Kouachi est relaxé mais un autre des mis en examen, Amedy Coulibaly, est condamné. 

 

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