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New York : arrestation d’un homme qui menaçait de tuer des policiers

[image:1, l] Des miliers de policiers ont rendu un dernier hommage à Wenjian Liu, un des deux policiers abattus par un homme armé le 20 décembre à Brooklyn (Crédit : a katz / Shutterstock.com)

Le FBI a arrêté un homme de 24 ans, résidant à Mount Vernon dans la banlieue nord de New York, qui avait menacé sur les réseaux sociaux de tuer des officiers de police.

Le suspect, identifié comme Jeremy Mott par l’agence fédérale, avait posté en décembre des messages sur Facebook et sur Instagram dans lesquels il menaçait de s’en prendre à des policiers de sa ville.

Un message mis en ligne le 24 décembre sur Facebook montrait une personne tirant sur une voiture de la police à l’aide d’une arme à feu accompagnée d’un message: « Les flics de Mount Vernon… c’est comme ça qu’ils vont finir. »

Ces menaces avaient été publiées quelques jours après une embuscade tendue par un homme armé qui avait abattu deux policiers à Brooklyn le 20 décembre.

L’homme avait expliqué sur les réseaux sociaux qu’il entendait venger la mort d’un adolescent noir de 18 ans en août à Ferguson dans le Missouri et celle d’un Afro-Américain asthmatique à New York en juillet. Dans les deux cas, des policiers avaient été impliqués dans le décès de ces personnes.

Des policiers ont tourné le dos au maire lors d’une éloge funèbre

Les relations sont tendues entre les policiers de New York et le maire de la ville, Bill de Blasio.

Signe de ces tensions persistantes, certains des policiers venus, dimanche à Brooklyn, assister aux obsèques du second des deux agents newyorkais assassinés, ont tourné le dos à l’édile lorsqu’il a prononcé l’éloge funèbre.

Les membres de la famille, des hommes politiques, des responsables de la police et autres personnes avaient défilé dimanche matin dans une maison funéraire de Brooklyn pour rendre un dernier hommage à Wenjian Liu, premier policier sino-américain de New York à être tué en service.

A l’extérieur, une foule d’agents en uniforme attendait silencieusement.

Le responsable de la police Bill Bratton, qui a serré nombre de mains avant d’entrer dans le bâtiment, avait pourtant exhorté les agents à s’abstenir de tout acte irrévérencieux, afin de respecter la mémoire du policier assassiné.

Lors des funérailles de l’autre policier assassiné, Rafael Ramos, une partie des policiers rassemblés devant l’église avaient également manifesté leur hostilité envers Bill de Blasio, en lui tournant le dos alors qu’il commençait à prononcer un éloge funèbre.

Des relations déjà tendues depuis les municipales de 2013

L’assassinat de Wenjian Liu, qui avait 32 ans, et de Rafael Ramos, âgé de 40 ans, le 20 décembre à Brooklyn, a tendu les relations déjà difficiles entre les agents et le maire de New York, qui avait critiqué les méthodes de la police lorsqu’il était en campagne pour les municipales de 2013.

Le maire, dont un fils est métis, a d’autre part apporté un certain soutien aux manifestations déclenchées à la fin de l’année dernière par la mort de Noirs tués par des policiers à New York et dans le Missouri.

Juste après la mort des agents Liu et Ramos, Patrick Lynch, qui dirige le plus important syndicat policier de New York, avait eu des mots durs pour de Blasio.

« Il y a du sang sur bien de mains », avait-il dit. « Cela commence sur les marches de l’hôtel de ville, dans le bureau du maire. »

Les policiers « estiment que la municipalité leur a tourné le dos »

Dimanche, Bill de Blasio a appelé à la réconciliation, lors de son éloge funèbre à la mémoire de l’agent Wenjian Liu.

« New York a été de tout temps une ville des plus tolérante(…), mais, à certains moments, l’harmonie a subi des épreuves », a dit le maire.

« Consacrons-nous de nouveau à ces grandes traditions newyorkaises que sont la compréhension mutuelle et la vie dans un esprit de concorde. »

Patrick Lynch, présent dans la rue devant la maison funéraire, a souligné que les policiers traversaient une période difficile.

« Ils estiment que la municipalité leur a tourné le dos, et ils ont le droit de faire entendre leur point de vue, ce qu’ils ont fait de manière respectueuse dans la rue, pas à l’intérieur du lieu de culte », a-t-il dit. 

Source Reuters

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