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« On fait quoi maintenant ? » : débat autour des mesures post-attentats

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Quinze jours après les événements survenus à Paris les 7, 8 et 9 janvier derniers, « Des paroles et des actes » présentent un numéro spécial divisé en deux débats : « La sécurité en question».

Pour le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, « Nous sommes face à une menace élevée face à laquelle il faut maintenir un très haut niveau de vigilance » mais il prévient « 100 % de précaution ne signifie pas risque zéro ».

Un dispositif identique à celui de lutte contre la pédophilie

Natahalie Kosciusko-Morizet estime quant à elle, que « s’il y a la guerre, il faut mettre tous les moyens. Les mesures présentées par le ministre de l’Intérieur vont dans le bon sens ». Mais elles doivent cependant être plus rapides.

L’ancienne ministre de l’Ecologie estime qu’il faut « le même dispositif pour le djihadisme que pour la pédophilie ». Selon elle, « l’autre volet de l’action c’est de pouvoir réprimer ceux qui consultent les sites djihadistes »« Il faut déplacer l’équilibre entre liberté et sécurité », conclut-elle.

Les mots de la radicalisation

Le président des imams de France, Abdelali Mamoun, prône une meilleure éducation : « Il faut immuniser cette jeunesse pour l’empêcher d’aller sur les sites djihadistes », a-t-il déclaré. Par ailleurs, il évoque des termes trahissant une radicalisation comme « allégeance », « désaveu », « kouffar », « tagut »… 

« École, laïcité, intégration et maintenant ? » 

« Dans la réforme du collège, le français et les maths auront une importance primordiale », annonce Najat Vallaud-Belkacem. La ministre de l’Education a par ailleurs annoncé que désormais, élèves et parents signeront, à chaque rentrée scolaire, une charte de la laïcité.

« Si vous vous moquez de la religion musulmane, vous risquez votre vie »

Si pour Najat Vallaud-Belkacem l’une des solutions réside à faire participer les élèves à un plus grand nombre de cérémonies patriotiques, « une par an », précise-t-elle, pour le philosophe Alain Finkielkraut « l’important ce ne sont pas les valeurs mais la rigueur » et il ajoute : « L’école doit redevenir une institution ». Le problème, explique-t-il, c’est que « vous pouvez vous moquer des religions juive, catholique mais avec la religion musulmane, vous risquez votre vie »

Mobilisation contre les clichés

En réponse à un article du Figaro intitulé « À Grigny, la ville de Coulibaly, la théorie du complot va bon train », des jeunes reporters-citoyens ont tourné un clip où ils dénoncent l’amalgame. L’un d’eux, Djigui Diarra, présent sur le plateau a répondu à Alain Finkielkraut : « Ce n’est pas l’islam qui doit se remettre en question mais ses pratiquants. M. Finkielkraut, à force de parler de la sorte, vous jouez le jeu des divisions ».

TRIBUNE RC SUITE ARTICLE FIGARO par reportercitoye

Combattre les clichés c’était aussi le message qu’a voulu faire passer Najoua Arduini-ElAtfani : « Ne nous appelez plus « musulmans de France » ! », déclare la présidente du club du XXIe siècle. « Je ne suis pas musulmane de France. Je suis citoyenne française, de confession musulmane ».

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