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« On va te tuer, on va t’égorger » : l’ex-otage Claudia Priest témoigne

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Enlevée lundi 19 janvier par des miliciens chrétiens anti-balaka en Centrafrique, la Française Claudia Priest a été retenue en otage durant près d’une semaine. Finalement relâchée vendredi 23 janvier, elle est arrivé en fin d’après-midi à l’aéroport militaire de Villacoublay.

Retour et traumatisme

Arrivée le 6 janvier pour une mission de deux semaines au sein de l’ONG médicale catholique Codis, Claudia Priest a été enlevée en même temps qu’un employé centrafricain de l’ONG. L’homme a lui aussi été libéré depuis.

Âgée de 67 ans, Claudia Priest était partie faire de l’humanitaire dans ce pays où les forces armées françaises évoluent toujours depuis maintenant près d’un an. Son retour en France s’est fait dimanche 25 janvier en fin d’après-midi. Mais l’ex-otage est encore sous le choc.

« Ils étaient vraiment très menaçants, ils avaient les armes, ils avaient les poignards, ils avaient les machettes, et ils me disaient : ‘On va te tuer, on va t’égorger, on va te tuer’ », a-t-elle rapporté à sa libération.

Témoignage

Les ravisseurs auraient dans un premier temps emmené les deux otages dans le quartier Boy-Rabe, fief des anti-balaka, avant de s’écarter de la civilisation, à une quinzaine de kilomètres du village, dans la brousse.

« Ça m’a choqué, quand on m’a kidnappée, la façon brutale dont on m’a kidnappée. On m’a frappée à la tête, on me serrait tellement les bras que j’en ai des bleus. Je suis tombée, on m’a traîné au sol… […] Je suis contente d’être sortie de cette brousse qui était oppressante », explique-t-elle dans une interview diffusée sur France 2. « On était au milieu de nulle part sans pouvoir communiquer. Il n’y avait pas de réseau, ni rien. Et je me disais que s’il arrivait quelque chose, très loin de tout, de tout hôpital, là ça [allait] être très difficile… »

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