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Picardie : la traque des tueurs de Charlie Hebdo s’intensifie

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La police française recherche toujours les deux frères Kouachi. Ils sont tous deux âgés d’une trentaine d’années.

Les deux suspects ont été repérés dans l’Aisne ce jeudi matin. Ils étaient à bord d’une Clio grise, munis d’armes à feu. C’est un gérant de station service qui a donné l’alerte. L’homme dit avoir vu les deux frères à un péage sur l’A1. Les forces de l’ordre sont sur place.

La traque se resserre sur les deux suspects

« Ils ont été repérés près de Villers-Cotterêts », à quelque 80 kilomètres au nord de Paris, a-t-on confirmé à Reuters de source policière. 

Le troisième suspect, déjà en garde à vue

Un homme de 18 ans s’est déjà rendu au commissariat de Charleville-Mézières, mercredi soir aux alentours de 23h. Cela fait suite à l’attentat qui a fait 12 morts et 11 blessés, mercredi 7 janvier, au siège du journal Charlie Hebdo.

De même source, on précise que les deux frères sont originaires de Paris et que l’un d’eux a déjà été condamné dans le cadre d’une affaire de terrorisme.

Attentat à Charlie Hebdo : les suspects… par 6MEDIAS

Une autre source a précisé que les trois individus étaient âgés de 34, 32 et 18 ans.

Plusieurs perquisitions ont été menées également par les enquêteurs dans l’Est parisien mais sans résultat.

Le parquet de Paris s’est refusé à tout commentaire sur ces informations.

Attentat contre Charlie Hebdo mercredi matin

Douze personnes, dont deux policiers, ont été tuées et onze autres blessées mercredi à Paris dans une fusillade au siège de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, à Paris.

 « C’est un attentat terroriste, cela ne fait pas de doute », a déclaré François Hollande, qui s’est rendu sur les lieux quelques dizaines de minutes après le drame.

« Nous savions que nous étions menacés », a ajouté le chef de l’Etat, précisant que plusieurs projets d’attentat avaient été déjoués ces dernières semaines. « Nous punirons les agresseurs ».

Une chasse à l’homme est engagée. Un appel à témoins à été lancé.

Des individus lourdement armés

Le procureur de Paris, François Molins, a fait état d’un bilan de 12 morts et de 11 blessés, dont quatre graves. Les jours de ces derniers ne sont plus en danger. Cette attaque a été menée par « au moins deux hommes ».

Lourdement armés, habillés de noir, le visage camouflé par une cagoule, arrivés dans une Citroën C3 laissée au milieu de la rue, ils ont fait irruption vers 11h au siège du journal, dans le XIe arrondissement.

Selon François Molins, ils ont demandé à la réception s’il s’agissait bien du siège de Charlie Hebdo et ont tué une première personne.

Ils se sont ensuite dirigés vers les étages pour y trouver la salle de rédaction. Une conférence de rédaction se tenait à ce moment-là. 

Une « scène de carnage »

Ils ont tué huit journalistes, un policier chargé de la sécurité et un invité.

Selon des sources proches de l’hebdomadaire, les dessinateurs Cabu et Wolinski, deux figures historiques du journal, ainsi que Charb, directeur de la publication, et Tignous, font partie des victimes.

L’économiste Bernard Maris, membre du conseil général de la Banque de France et collaborateur de l’hebdomadaire, a également été tué dans la fusillade.

Les images de la fusillade de Charlie Hebdo by 6MEDIAS

A leur arrivée à Charlie Hebdo, les secours ont découvert une « scène de carnage, d’exécution » avec des survivants sous le choc et une odeur prégnante de poudre, selon le témoignage d’un médecin urgentiste présent sur place.

Une trentaine de coups de feu ont été entendus par le témoin.

Un policier achevé d’une balle dans la tête

Lors de la fuite des malfaiteurs, un policier a vu sa voiture criblée de balles et a été blessé. Lorsqu’il est sorti de son véhicule, il a été achevé d’une balle dans la tête.

Les tireurs, qui semblaient très calmes et dotés d’un entraînement de type militaire, ont quitté le siège de Charlie Hebdo sans courir et rejoint leur voiture.

Après avoir eu un accident avec un autre véhicule place du colonel Fabien, ils ont abandonné leur voiture rue de Meaux, dans le XIXe arrondissement, avant de braquer un automobiliste.

C’est ce dernier qui a parlé d’un troisième homme parmi les malfaiteurs qui couraient toujours mercredi soir.

Tuerie djihadiste au journal Charlie Hebdo: au… by 6MEDIAS

François Molins s’est refusé à donner la moindre précision sur l’enquête pour ne pas mettre la traque des malfaiteurs en danger.

Sur les vidéos prises par des témoins dans la rue située devant le siège de Charlie Hebdo, les tireurs, qui ont crié à plusieurs reprises « Allahou Akhbar », ont dit en quittant les lieux : « On a vengé Mahomet. On a tué Charlie Hebdo. »

Niveau maximum « écarlate » pour le plan Vigipirate

Le siège de l’hebdomadaire satirique, alors dans le XXe arrondissement, avait été incendié en 2011 après l’annonce de la sortie d’un numéro baptisé « Charia Hebdo », avec « Mahomet rédacteur en chef ».

Le sinistre n’avait pas fait de blessé. Le site internet du journal avait par ailleurs été piraté.

Le plan Vigipirate a été relevé au stade ultime mercredi, le niveau « écarlate », pour prévenir des « attentats majeurs », ont annoncé les services du Premier ministre, Manuel Valls.

Priorité est donnée à ce stade de « protéger les institutions et assurer la continuité de l’action gouvernementale ».

Les organes de presse, les grands magasins, les lieux de culte ainsi que les transports vont l’objet d’une vigilance particulière.

« Tous les moyens sont mis en œuvre pour identifier, traquer et interpeller les auteurs », souligne Matignon.

Le niveau « écarlate » a été activé précédemment une seule fois en France : en mars 2012, en région Midi-Pyrénées après l’attaque d’une école juive à Toulouse et les assassinats de trois parachutistes par Mohamed Merah.

Des rassemblements en France

Une enquête a été ouverte par la section antiterroriste du parquet de Paris des chefs d’assassinat et tentative d’assassinat, vol à main armée en bande organisée, infraction à la législation sur les armes, toutes ces infractions en lien avec une entreprise terroriste, a dit François Molins.

L’enquête a été confiée à trois services, la direction de la PJ de Paris (section antiterroriste de la brigade criminelle), la direction centrale de la PJ (sous-direction anti-terrorisme) et la DGSI, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.

Une grande émotion s’est manifestée en France.

Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Paris et dans plusieurs villes de France. A Paris, ils étaient environ 5.000 place de la République, située non loin du siège de l’hebdomadaire, en fin d’après-midi, ont constaté des journalistes de Reuters.

Source Reuters

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