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Rémi Fraisse : le gendarme lanceur de la grenade remis en liberté

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Le gendarme lanceur de la grenade qui a tué le militant écologiste Rémi Fraisse lors d’une manifestation contre le projet de barrage de Sivens (Tarn) fin octobre 2014 est sorti libre de garde à vue mercredi, a annoncé le parquet de Toulouse.

Remis en liberté

« Le gendarme qui a lancé la grenade, placé en garde à vue ce mercredi matin par les juges d’instruction, a été remis en liberté vers 19h30 », a déclaré le procureur de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau.

Il a été entendu par l’Inspection générale de la gendarmerie nationale, le bureau des enquêtes judiciaires à Malakoff (Hauts-de-Seine). « Cette procédure normale garantit à ce militaire l’intégralité de ses droits et ne préjuge en rien de sa responsabilité pénale », dit la Gendarmerie nationale dans un communiqué.

Garde à vue

« Le gendarme qui a lancé la grenade a été placé en garde à vue ce mercredi matin par les juges d’instruction », a indiqué Pierre-Yves Couilleau, le procureur de Toulouse.

Le parquet de Toulouse avait ouvert une information judiciaire pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner » trois jours après la mort du militant de 21 ans.

Au cours de la manifestation du 26 octobre, Rémi Fraisse a été tué par une grenade offensive lors d’affrontements entre les forces antiémeutes et un groupe de manifestants.

Les forces de l’ordre pointées du doigt

La mort du militant ayant provoqué un vif émoi, le projet a été suspendu et de nombreuses manifestations en hommage à Rémi Fraisse et « contre les violences policières » ont eu lieu.

Un rapport d’enquête administrative rendu public début décembre par le gouvernement a conclu que la gendarmerie n’avait pas commis de faute.

Mais l’avocat de la famille de Rémi Fraisse, Me Arié Alimi, a dénoncé « un rapport partiel, partial et malhonnête ».

Après la mort de Rémi Fraisse, plusieurs élus écologistes ont accusé les forces de l’ordre d’avoir mal géré les manifestations contre la construction du barrage et certains d’entre eux ont réclamé la démission du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, estimant qu’il avait en partie caché la vérité

Source Reuters

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