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VIDEO. En Belgique, les suspects voulaient décapiter un magistrat

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[image:1, l]Après le raid antiterroriste mené jeudi soir en Belgique, les autorités ont révélé que certains des suspects visaient le palais de justice de Bruxelles. Ils comptaient s’introduire dans le bâtiment, enlever un haut magistrat belge et le décapiter devant une caméra.

Lors de cette opération menée par la police belge, deux hommes armés, soupçonnés d’avoir séjourné en Syrie, ont été tués à Verviers, près de Liège tandis que treize personnes ont été arrêtées, dont l’une à Verviers, et placées en garde à vue.

Deux autres suspects sont détenus en France à la demande de la Belgique.

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Un arsenal impressionnant découvert à Verviers

Au total, douze perquisitions ont été menées à travers la Belgique dans six localités différentes.

Des armes de poing, des fusils d’assaut AK-47, des explosifs et des uniformes de la police ont été retrouvés dans l’appartement qu’occupaient les deux islamistes tués, tous deux de nationalité belge, a dit le substitut du procureur Eric Van Der Sypt.

Le groupe était sur le point de passer à l’acte, ont précisé les autorités belges, qui craignent que d’autres jeunes combattants revenus du Proche-Orient passent à l’acte. 

Le chef de la cellule terroriste identifié

Par ailleurs, selon des informations reccueillies par France Info, le chef de la cellule terroriste a été identifié. Il s’agirait d’Abdelhamid Abaaoud, dit Abou Omar Soussi, un homme de 27 ans qui se présente comme « l’émir des djihadistes en Belgique »

Dans ses vidéos régulièrement postées sur Internet, il appelle à « l’extermination sans pitié de tous ceux » qui ne partageraient pas ses convictions.

L’homme se vante d’avoir enrolé son jeune frère de 13 ans dans les rangs de l’Etat islamique en Syrie et présenté comme le plus jeune djihadiste au monde.  

Il est originaire de Molenbeek, dans la banlieue de Bruxelles, où sa famille, venue du Maroc, est installée depuis 50 ans.

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Dispositif de sécurité renforcé

Après ce raid, des soldats ont été déployés dans les rues de Belgique pour assurer la protection de cibles potentielles d’attaques terroristes, dont des sites communautaires juifs et des missions diplomatiques.

Le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, a précisé samedi que jusqu’à 300 militaires viendront renforcer le dispositif de vigilance et de sécurité. Ils seront notamment affectés à la protection des ambassades des Etats-Unis et d’Israël à Bruxelles de même que le siège de l’Otan et des institutions de l’Union européenne.

Ce dispositif d’alerte renforcée restera en place au moins jusqu’à jeudi prochain.

« Il est très important de dire que cela n’a pas été une décision simple. Mais il était nécessaire, au moment où la police est surmobilisée, que l’armée assume un rôle d’assistance », a-t-il expliqué.

Le niveau de la menace en Belgique a été porté au niveau 3 sur une échelle de 4.

Au total, douze mesures anti-terroristes ont été prises par le gouvernement vendredi matin, telles que le gel des avoirs financiers, le retrait de la nationalité belge, la confiscation des documents d’identité pouvant servir à voyager et la pénalisation de ceux qui se déplacent à l’étranger à des fins terroristes. 

Une menace « concrète »

D’après Gilles de Kerchove, coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme cité samedi par le quotidien Le Soir, « les attentats devaient avoir lieu vendredi contre les policiers, ils sont intervenus le jour avant (…) La menace n’était pas abstraite, elle était très concrète. Il fallait agir. »

Rapporté à sa population, la Belgique compte la proportion la plus élevée en Europe de ressortissants ayant quitté le pays pour aller combattre en Syrie.

Les autorités belges estiment qu’une centaine de ces djihadistes sont revenus dans le pays, qu’une quarantaine d’entre eux ont été tués sur le terrain et que 170 environ seraient toujours en Syrie ou en Irak.

Pas de lien établi avec les attentats de Paris

Pour l’instant, aucun lien n’a été établi avec les attaques menées la semaine dernière à Paris et Montrouge.

Des enquêtes sont cependant en cours pour déterminer si Amedy Coulibaly, l’auteur de la fusillade de Montrouge et de la prise d’otages dans une supérette juive de la porte de Vincennes, et les frères Saïd et Chérif Kouachi, auteurs de la tuerie au siège de Charlie Hebdo, se sont procuré leurs armes en Belgique.

Interrogé vendredi par la RTBF, l’ancien patron de l’antiterrorisme belge André Jacob a estimé que la cellule de Verviers était déjà sous surveillance mais que l’attaque contre Charlie Hebdo avait pu accélérer l’intervention des forces de sécurité.

« Certaines informations qui étaient peut-être à la limite d’être ‘mûres’ ont été effectivement exploitées plus vite que prévu. Et si elles ont été exploitées, c’est que la menace était réelle », a-t-il ajouté. 

Source Reuters

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