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VIDEO. Quinze personnes arrêtées après le raid antiterroriste

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La police belge a arrêté treize personnes dans le cadre d’une série de douze perquisitions menées en Belgique dont une intervention de la brigade antiterroriste qui s’est soldée par la mort de deux djihadistes présumés à Verviers, a annoncé le parquet fédéral, vendredi.

Cette opération à Verviers a permis de déjouer un attentat de « grande envergure » et qui s’annonçait « imminent », a ajouté le substitut du procureur. Les autorités belges soupçonnent les membres de cette cellule terroriste d’avoir voulu commettre des attaques contre des commissariats de police et des palais de justice.

Des consignes avaient été données par la hiérachie de Liège après que l’un des policiers a reçu des menaces il y a quelques jours. 

Les images du coup de filet antiterroriste à… by 6MEDIAS

« Lors de l’intervention à Verviers, les suspects ont immédiatement et pendant plusieurs minutes ouvert le feu avec des armes militaires et des armes de poing sur les membres des forces spéciales de la police fédérale avant d’être neutralisés », a-t-il précisé.

L’opération a par ailleurs permis la saisie d’armes et d’explosifs ainsi que la découverte d’uniformes de la police. Un troisième suspect a été interpellé. Aucun policier ou témoin n’a été blessé dans l’opération, a précisé le substitut du procureur.

La police menait une enquête depuis quelque temps déjà sur ces individus récemment revenus de Syrie.

Deux autres personnes visées par l’enquête ont été appréhendées en France, a-t-il ajouté. Il n’y aurait toutefois pas de lien avec les attentats perpétrés la semaine dernière à Paris par trois terroristes qui ont fait 17 morts.

Pas de lien formel avec les attaques de Paris

Pour l’instant, aucun lien formel n’a été établi avec les attaques terroristes menées la semaine dernière à Parisa affirmé un autre substitut du procureur. 

Les enquêtes menées en Belgique avaient commencé avant l’attaque par les frères Chérif et Saïd Kouachi contre le journal Charlie Hebdo le 7 janvier.

Dans la journée, le parquet fédéral avait indiqué que les autorités belges tentaient de déterminer si un homme placé en garde à vue à Charleroi pour trafic d’armes était lié à Amedy Coulibaly, l’un des trois terroristes tués à Paris la semaine passée.

Sur son site internet, le journal La Meuse cite un officier de police s’exprimant sous couvert d’anonymat et qui affirme : « nous avons évité un Charlie Hebdo belge »

Le Premier ministre belge Charles Michel a suivi les opérations, tout en relevant de deux à trois le niveau d’alerte nationale sur une échelle qui en compte quatre.

« Nous n’avons pas connaissance de menaces spécifiques ou concrètes, toutefois, au vu de la situation nous considérons qu’il est utile de relever le niveau de prudence et de vigilance », a-t-il dit.

Récemment rentrés de Syrie

La télévision publique belge expliquait que l’opération visait à mener des vérifications concernant plusieurs extrémistes supposés comme cela est fait régulièrement pour des personnes rentrées en Belgique après avoir participé à la guerre civile en Syrie.

La presse locale faisait quant à elle état de plusieurs tirs d’armes à feu et d’explosions dans une rue proche de la gare de Verviers. Une photo publiée par un témoin sur Twitte montre d’ailleurs la rue barrée par des véhicules de police et des ambulances.

La Belgique, plaque tournante, compterait actuellement le même nombre de djihadistes partis en Syrie que la France, soit près de 300. Le pays n’a pourtant que 11 millions d’habitants, soit un sixième de celle de l’hexagone.

Près d’un demi-million de musulmans, principalement originaires d’Afrique du Nord, vivent en Belgique. Le taux de chômage parmi les jeunes issus de l’immigration est élevé en particulier dans les localités comme Verviers durement touchée par la désindustrialisation dans le domaine du textile.

Le jugement de suspects d’une filière djihadiste a été repoussé

La Belgique participe à la coalition sous commandement américain en lutte contre l’Etat islamique en Syrie et en Irak.

Un tribunal d’Anvers doit rendre prochainement son jugement à l’encontre de 46 prévenus accusés d’avoir recruté des jeunes gens pour devenir djihadistes en Syrie.

Le tribunal devait faire connaître son jugement cette semaine mais l’annonce en a été repoussée d’un mois après les événements meurtriers survenus à Paris la semaine passée.

A la différence de la France, il est possible de déchoir un djihadiste parti en Syrie ou en Irak de sa nationalité belge. 

Sources JOLPress et Reuters

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