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Selon un rapport des services météorologiques indonésiens, l‘Airbus d’AirAsia qui s’est abîmé en mer de Java avec 162 personnes à bord, il y a une semaine, aurait affronté un épisode de gros temps qui aurait entraîné la formation de glace sur ses moteurs.
« Sur la base des données disponibles de la dernière localisation de l’appareil reçue, le temps a été un facteur ayant causé l’accident », ont déclaré les services météo.
Si le mauvais temps a sans doute joué un rôle déclencheur, les données radar montraient aussi que l’Airbus avait effectué une ascension « incroyablement » raide avant le crash, selon une source proche de l’enquête.
Un cinquième objet repéré
Les recherches se sont poursuivies dimanche pour retrouver l’épave de l’Airbus en mer de Java.
Un cinquième objet de grande taille a été repéré au fond de l’eau, après les quatre déjà repérés samedi, mais les mauvaises conditions météorologiques empêchent toujours les plongeurs d’inspecter le site du crash.
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Les enquêteurs espèrent que l’examen des enregistreurs de vol permettra de comprendre ce qui a provoqué le crash du vol QZ8501.
Le crash s’est produit environ 40 minutes après le décollage de l’Airbus, dans un secteur connu pour ses orages en période de mousson.
AirAsia n’avait pas le droit d’emprunter ce trajet
Les autorités indonésiennes ont par ailleurs annoncé samedi qu‘Indonesia AirAsia n’avait pas respecté les termes de sa licence pour la liaison Surabaya-Singapour en volant un dimanche, jour où le vol QZ8501 qui effectuait ce trajet s’est abîmé en mer.
En effet, aux termes de sa licence, Indonesia AirAsia n’était autorisée à effectuer des vols dans ce couloir aérien que quatre jours en semaine mais pas le dimanche.
Le ministère indonésien des Transports a annoncé samedi qu’il allait enquêter à partir de lundi sur toutes les liaisons assurées par la compagnie Indonesia AirAsia.
Vendredi, le ministère avait suspendu les vols de cette compagnie entre Surabaya et Singapour.
« Il est possible que la licence d’AirAsia en Indonésie soit révoquée »
Les autres destinations du transporteur vont être examinées, ont ajouté les autorités.
« Nous allons enquêter sur tous les horaires des vols d’AirAsia », a déclaré Djoko Muratmodjo, directeur général du transport aérien au ministère. « Il est possible que la licence d’AirAsia en Indonésie soit révoquée. »
Sunu Widyatmoko, directeur général d’Indonesia AirAsia, détenue à 49% par la compagnie malaisienne AirAsia, a déclaré que sa société coopérerait avec le gouvernement pour faire avancer l’enquête.
Les recherches retardées par une mauvaise météo
Le chef de l’agence de recherches indonésienne, Fransiskus Bambang Soelistyo, a déclaré devant la presse que les plongeurs ont dû suspendre leurs recherches au large de Bornéo.
Les objets repérés sont situés à environ 30 mètres de fond, ce qui devrait, selon les experts, permettre de les inspecter assez facilement dès que la météo deviendra favorable.
Samedi, la mauvaise visibilité a empêché des submersibles télécommandés (ROV) de prendre des photos des objets repérés au fond de l’eau.
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Des vents violents et des creux de quatre mètres gênent toujours les opérations.
Un officier de l’armée de l’air indonésienne, le lieutenant-colonel Johnson Supriadi, a expliqué que les équipes de secours allaient concentrer leurs efforts sur la recherche des corps et de la carlingue et des boîtes noires.
Pour l’heure, aucun signal provenant de ces boîtes noires n’a été capté.
34 corps repêchés, aucun survivant retrouvé
Fransiskus Bambang Soelistyo a précisé que les corps de 34 victimes ont jusqu’à présent été repêchés, dont 21 pour la seule journée de vendredi.
Certains encore attachés à leurs sièges. De nombreux autres pourraient être prisonniers de l’épave. Aucun survivant n’a été retrouvé.
Des débris arrachés à l’appareil, parmi lesquels un toboggan d’évacuation, ont aussi été repêchés.
A bord de l’Airbus se trouvaient 155 Indonésiens, trois Coréens du Sud, un Malaisien, un Singapourien, un Britannique et un Français, le copilote.
Une escouade multinationale constituée de navires, d’avions et d’hélicoptères passe au peigne fin le nord de la mer de Java et le littoral du sud de Bornéo.
Les experts du Bureau français d’enquêtes et d’analyses (BEA) participent aux recherches.
Source Reuters