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A la barre, DSK dit avoir « horreur » des prestations tarifées

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Devant le tribunal, pour son premier jour d’audience, Dominique Strauss-Kahn a nié fermement avoir eu connaissance de la présence de prostituées lors de soirées organisées par des connaissances du Nord avec des prostituées entre 2008 et 2011 à Lille, Paris, Bruxelles et Washington. L’ex-patron du Fonds monétaire international (FMI) est soupçonné d’avoir été le « pivot central » de « parties fines » et encourt jusqu’à 10 ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende pour proxénétisme aggravé.

« Je n’ai aucun plaisir et j’ai même horreur » des relations sexuelles tarifées, a-t-il déclaré à la barre. « Ce qui me plaisait dans ces rencontres c’était une atmosphère de fête avant, pendant, après les relations sexuelles ».

 

Participer à des rencontres libertines « était un risque que j’acceptais », a poursuivi Dominique Strauss-Kahn, qui est apparu calme et posé. « En revanche, je considérais (…) que le risque de fréquenter des prostituées était dix fois supérieur ».

Pas d’activité sexuelle frénétique selon DSK

« Quand on lit l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel, on a l’impression d’une activité frénétique où tout le monde ne fait que ça », a-t-il déclaré à la barre. « Il n’y a pas eu cette activité débridée qui semble apparaître à la lecture de l’ordonnance », a-t-il dit, soulignant que les juges d’instruction lui reprochaient une douzaine de rencontres sur trois ans, soit environ quatre par an.

A RETROUVER AUSSI >> Procès Carlton : le témoignage qui pourrait innocenter DSK

Dominique Strauss-Kahn est par ailleurs confronté aux témoignages de deux ex-prostituées, parties civiles dans le dossier. Mounia, qui a eu un rapport sexuel avec DSK lors d’une soirée au Carlton, a avoué qu’« il n’y a pas eu d’argent évoqué, de tarif, ou quoi que ce soit ».

DSK chahuté par les Femen à son arrivée au tribunal

La journée de Dominique Strauss-Kahn avait commencé sur les chapeaux de roues.

Trois militantes des Femen se sont jetées sur sa voiture, criant « macs ou clients déclarés coupables ». Elles ont rapidement été maitrisées par la police.

Auditionné avec quatre co-prévenus

L’ex-ministre et ex-favori à la présidentielle de 2012 comparaît depuis un peu plus d’une semaine au tribunal correctionnel de Lille. Il est auditionné aux côtés de quatre co-prévenus. Parmi eux, David Roquet, entrepreneur en BTP et Fabrice Paszkowski, gérant d’une société de matériel médical, logisticiens présumés des soirées auxquelles il participait. Ce dernier a affirmé n’avoir jamais eu « le sentiment de commettre des actes répréhensibles ».

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