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Robert Ménard, au coeur d’une nouvelle polémique ? Décidément, le maire de Béziers, soutenu par le Front National lors des municipales en 2014, est un habitué ces derniers temps.
Après avoir placardé de nombreuses affiches présentant un pistolet souligné du slogan « Désormais la police municipale à un nouvel ami« , la municipalité de Béziers avait soulevé la polémique au début du mois de février. Robert Ménard s’était fait vivement critiquer. De nombreux médias avaient alors dénoncé l’affaire.
Une décision « incompréhensible et abusive »
Mais les journalistes du Midi libre ont dénoncé vendredi 20 février une « censure« . Selon eux, le directeur de la publication du quotidien, Olivier Gérolami, a exigé le 12 février dernier le retrait d’un article concernant Robert Ménard et sa campagne d’affichage.
Les journalistes parlent d’une décision « incompréhensible et abusive ».
Le PDG « a fait fi de notre exigence et notre responsabilité » et a « bafoué l’indépendance de la rédaction », a dénoncé la société des journalistes du Midi libre (Sojomil) dans un communiqué.
De son côté, le SNJ, syndicat majoritaire du quotidien, a rapidement critiqué « un choix calamiteux » qui « a désavoué et fragilisé » la rédaction de Béziers « face à un élu qui n’en attendait […] pas tant ».
Olivier Gérolami aurait invoqué le risque au procès et demandé que le papier Robert Ménard dégaine soit retiré. Le PDG déclare quant à lui s’être inquiété d’un« possible risque de poursuites en diffamation ».
« J’ai demandé une vérification de ce risque juridique, peut-être pas fondé, car je ne suis pas docteur en droit, mais je rappelle que nous faisons déjà l’objet, pour un autre article, de poursuites en diffamation de la mairie de Béziers« , a-t-il ajouté avant d’affirmer que son idée n’était en aucun cas « d’interdire ou de censurer un article ».