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Charlie Hebdo : une conséquence de « l’halalisation des quartiers »

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Eric Zemmour (Crédit : Frederic Legrand – COMEO/Shutterstock)

Ovation à son arrivée, Éric Zemmour est revenu sur les attentats survenus à Paris mardi après-midi à Nice. L’écrivain était l’invité du Centre universitaire méditerranéen.

« La messe était dite depuis longtemps« 

Interrogé par le journaliste Patrice Zehr, l’auteur du Suicide français a déclaré que s’il avait écrit son livre après les attentats, rien n’aurait été revu. « La messe était dite depuis longtemps. Nous avons assisté à l’émergence d’un peuple dans le peuple, avec son dieu, sa culture, l’halalisation des quartiers…« .

L’auteur polémique a profité de son intervention pour dénoncer le travail de « déconstruction, dérision et finalement destruction de la nation » à l’oeuvre dans notre pays depuis ces quarante dernières années. Un triple travail qu’il s’attache particulièrement à critiquer au travers de son dernier ouvrage : Le Suicide français.

 » […] on invente des mots quand la réalité n’existe plus« 

Toujours dans sa volonté de livrer le fond de sa pensée sur les tragiques événements de janvier, Éric Zemmour est revenu sur la politique adoptée par le gouvernement socialiste. Et l’écrivain n’a pas lésiné sur la force du verbe. « L’effet Charlie a été une formidable opération de communication du pouvoir en place et c’est au fond assez logique« .

« Quand le peuple a peur, il se réfugie auprès du monarque républicain. Quant au vivre ensemble, on invente des mots quand la réalité n’existe plus. Nous n’avons plus de culture commune, les mots ne sont plus que des attrape-couillons. Ils servent au contraire à effacer la réalité. Nous sommes dans une guerre idéologique« .

Un sexiste à la recherche de la polémique ?

Interrogé sur sa misogynie supposée, l’écrivain a profité de la question pour remettre une couche sur la féminisation de la société. « J’ai simplement souligné que notre société a détruit le patriarcat. Et en supprimant la loi du père, on est tombé dans le caprice permanent, la dictature du bonheur née de la féminisation de la société. Entre l’individu-roi et l’univers, plus rien n’existe désormais« . Des propos qui ont d’ores et déjà été repris et dénoncés.

Regrettant enfin « une Europe de pouvoirs oligarchiques qui organisent le continent sans tenir compte des peuples« , l’auteur a tout de même tenu a conclure de manière plus nuancée : « La raison me fait penser que les gaules sont pliées. Mais on s’est remis de 1870, de 1940, alors j’espère…« 

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