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Des chambres à gaz pour les condamnés à mort

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Les élus du Sénat d’Oklahoma, dans le sud des Etats-Unis, ont voté mardi la construction d’une chambre à gaz destinée à exécuter les condamnés à mort. L’état du sud des Etats-Unis serait ainsi le premier à renouer avec une méthode abandonnée depuis plus d’une dizaine d’années. 
 

Eviter la souffrance des injections létales

 
Cette méthode vise à pallier les exécutions ratées et les souffrances liées pour les condamnés. En effet, « si l’anesthésiant est mal préparé ou mal dosé, il peut être inefficace », explique Le Monde. « Cela conduit à une souffrance très importante lors de la mise en action du deuxième produit, un dérivé du curare qui paralyse progressivement le condamné ».
 
Actuellement seuls quatre Etats autorisent l’utilisation de chambre à gaz. Il s’agit de l’Arizona, de la Californie, du Missouri et du Wyoming. Mais ils appliquent l’injection létale comme première méthode de mise à mort, selon le Centre d’information sur la peine de mort cité par ABCNews. « Aucun Etat n’a jamais utilisé le gaz d’azote pour exécuter un détenu », précise ABCNews et la chambre à gaz n’a plus été utilisée aux Etats-Unis depuis 1999, année de l’exécution de Walter LaGrand.
 

Un processus « infaillible » et « plus humain »

 
Les défenseurs de la méthode par le gaz présentent le processus comme « infaillible ». Pour le sénateur républicain Anthony Sykes, « l’inhalation d’azote est reconnue comme l’une des méthodes les plus humaines pour appliquer les sentences ». Le condamné inspirerait de l’azote pur et sombrerait dans l’inconscience en à peine une minute et sans douleur. Son cœur cesserait alors de battre quelques minutes plus tard.
 
Mike Christian insiste lui, sur le côté économique : « On n’aurait même pas besoin de docteur. C’est beaucoup plus pratique. Un médecin légiste suffirait ».
 

Testée sur le bétail

 
Cette technique n’a cependant jamais été testée sur des êtres humains, mais seulement pour euthanasier le bétail.
 
L’Oklahoma a exécuté 112 prisonniers depuis 1976, et 48 attendent actuellement dans le couloir de la mort, précise le site Mashable
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