Au quatrième jour du procès de l’affaire Carlton, ce jeudi, au tribunal correctionnel de Lille (Nord), c’était au tour de Dodo la Saumure de faire son entrée…
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Dominique Alderweireld, alias Dodo la Saumure, poursuivi pour proxénétisme aggravé dans l’affaire du Carlton, a affirmé jeudi que « ses filles » étaient « indépendantes« , récusant toute implication dans un réseau à destination de clients français.
Aucune implication dans l’affaire
Ce prévenu de 66 ans, gérant de plusieurs « maisons de débauche » en Belgique, est soupçonné d’avoir « fourni » des prostituées pour qu’elles aient des relations sexuelles avec des clients en France.
« Mes filles sont indépendantes, elles répondent à des annonces« , a-t-il dit jeudi devant le tribunal correctionnel de Lille. « Elles repartent quand elles veulent, après une heure, des années. Elles vont, elles viennent« , a-t-il ajouté.
Une version contredite à la barre par « Jade« , ex-prostituée et partie civile dans le dossier. « Chez Dodo, je n’ai rencontré aucune fille avec un statut d’indépendante« , a-t-elle dit.
Elle a ajouté n’y avoir jamais perçu d’argent directement de la part d’un client. « C’est la gérante qui s’occupait de cela« , a-t-elle dit. « On percevait un pourcentage« .
« Je n’ai jamais influencé personne«
Dodo la Saumure, qui a reconnu lundi, au premier jour du procès, qu' »une ou deux filles » de chez lui avaient « rencontré Monsieur DSK » (ndlr. Dominique Strauss-Kahn, ancien patron du Fonds monétaire international, également prévenu), a réfuté jeudi leur avoir jamais conseillé de se rendre au Carlton, point de départ de l’affaire.
« Je n’ai jamais influencé personne, ni donné un conseil pour que des filles de mes clubs aillent au Carlton », a-t-il dit. « Les filles ont été contactées sans que je le sache« .
Déjà bien connu des services de police
Dominique Alderweireld, condamné à 13 reprises, dont deux fois pour proxénétisme, possède cinq clubs en Belgique.
A l’audience, il a dit envisager la création d’un sixième, qui s’appellerait le « FMI« , en référence à l’ex-employeur de Dominique Strauss-Kahn, également poursuivi pour proxénétisme aggravé, et qui doit être entendu la semaine prochaine par le tribunal.
« Dodo la Saumure » avait ouvert en 2014 un club appelé le DSK, qu’il a depuis fermé.
Dominique Strauss-Kahn est soupçonné d’avoir été le « pivot central » de soirées avec des prostituées organisées entre 2008 et 2011, à Lille, Bruxelles, Paris et Washington.
Quatorze personnes sont poursuivies dans ce dossier, qui doit durer trois semaines, treize pour proxénétisme aggravé notamment et la dernière pour complicité de délits financiers.
Source Reuters