A partir du mardi 10 février, l’ex-patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, sera entendu par le tribunal correctionnel de Lille. Accusé de proxénétisme, il aura trois jours pour convaincre les juges.
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La deuxième semaine du procès dit de « L’Affaire Carlton » vient de débuter, avec, en point d’orgue, l’audition du principal prévenu, DSK.
De simples « copines »
C’est dans sa villa de Marrakech que Dominique Strauss-Kahn a préparé sa ligne de défense, ces derniers jours, avec ses plus proches fidèles. Après le sulfureux Dodo la Saumure, c’est à lui d’assurer sa défense à la barre. Une défense dont on connaît déjà la ligne directrice : il ne savait pas. L’ex-patron du FMI ne savait pas que les jeunes femmes étaient des professionnelles, rémunérées pour satisfaire ses désirs sexuels.
Jusqu’à présent, Dominique Strauss-Kahn n’a jamais nié la frivolité de sa vie, il s’est toujours revendiqué libertin. Lors de l’enquête, celui qu’on surnomme le « Roi de la fête » a raconté le monde qui est le sien, celui des soirées échangistes avec des copains et des copines. Mais il a toujours juré qu’il ne savait pas que ces « copines » étaient rémunérées.
Jusqu’à dix ans de prison
C’est justement ce qu’il va devoir démontrer aux juges d’instruction, qui estiment que DSK savait parfaitement à qui il avait affaire et que d’autres payaient pour lui, ce qui constitue un délit de proxénétisme.
Face à lui, les témoignages de deux anciennes prostituées, Jade et Mounia, persuadées qu’il savait. Jade a même déclaré avoir révélé à Dominique Strauss-Kahn son activité réelle dès septembre 2009.
Pour les faits qui lui sont reprochés, DSK risque entre 10 ans de prison et une relaxe pure et simple.