Site icon La Revue Internationale

Hollande s’attire les foudres en parlant de « Français de souche »

[image:1, l]

Lors de son discours au 30e dîner annuel du Crif, François Hollande était censé apaiser les esprits. Pourtant, une expression a, au contraire, ravivé la polémique :

Le tweet de l’ancienne ministre de la Culture a aussitôt été retweeté par Valérie Trierweiler, l’ex-compagne du chef de l’État.

« J’étais également la semaine dernière à Sarre-Union, dans ce cimetière dévasté par de jeunes lycéens, Français de souche’ comme on dit, a déclaré le chef de l’Etat pendant son discours. Ignorants au point de ne pas avoir vu les écritures en Hébreux dans ce cimetière, inconscients pour ne pas avoir remarqué les étoiles de David mais à ce point intolérants pour renverser le monument dédié aux victimes de la Shoah. »

Une expresion fortement connotée

François Hollande a volontairement utilisé cette expression pour souligner que les auteurs de ces profanations n’étaient pas des Français d’origine étrangère, quelques heures après la polémique lancée le président du Crif. Roger Cukierman avait, en effet, affirmé que « toutes les violences antisémites sont commises par des jeunes musulmans ».

Mais c’était oublier que cette expression vient de l’extrême-droite. Très largement intégrée au vocabulaire de communication politique du Front National et de la mouvance identitaire, l’expression « Français de souche » est aujourd’hui devenue très symbolique. Le très influent site d’extrême droite « Fdesouche » en a même fait sa marque de fabrique. L’expression, qui laisse entendre qu’il existe plusieurs catégories de citoyens Français selon leurs origines, reste assez peu employée par la classe politique.

Quitter la version mobile