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La colère des catholiques contre le site de rencontres extraconjugales

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Gleeden a-t-il le droit de faire la promotion de rencontres extra-conjugales ? La justice va devoir trancher après avoir été saisie par les associations familiales catholiques (AFC). Pour les AFC, Gleeden fait « la promotion publique de la duplicité, du mensonge et de la violation de la loi »

1 million de membres en France

Gleeden revendique 2,3 millions de membres, principalement en Europe, dont plus d’un million en France. Spécialisé dans les aventures entre personnes mariées, le site propose : « Du pas de votre porte au bout du monde, rencontrez d’autres femmes et hommes mariés ou en couple. L’outil de recherche Gleeden est hautement détaillé et saura satisfaire les plus exigeants : quant aux indécis, ils pourront visionner un large éventail de profils et apprécier la diversité hommes mariés et des femmes mariées présent(e)s sur Gleeden ! Comment savoir quel amant/maîtresse manque à votre vie si vous ne l’avez pas rencontré(e) ? »

Depuis sa création il y a cinq ans, Gleeden – contraction de « glee » (jubilation) et « eden » (paradis terrestre)– a multiplié les campagnes d’affichages provocatrices dans les couloirs du métro ou sur les bus, mettant en avant l’adultère avec des slogans impertinents : « Et si cette année vous trompiez votre amant avec votre mari ? «  ou encore « Etre fidèle à deux hommes, c’est être deux fois plus fidèle ».

Campagne d’affichage

Or, au début du mois de février, la campagne publicitaire de Gleeden a été interrompue dans sept villes d’Ile-de-France (Poissy, Rambouillet, Saint-Germain-en-Laye, Chatou, Versailles, Sèvres), suite à des plaintes d’utilisateurs. A Versailles, la société de transport Keolis a reçu 500 réclamations en une semaine contre 900 par an en temps normal, rapportent Les Echos.

Une pétition lancée par le collectif de catholiques « les Précurseurs », visant à interdire la campagne d’affichage de Gleeden, a par ailleurs recueilli 23 000 signatures.

« Une assignation est en cours de délivrance à Gleeden aux Etats-Unis », a affirmé à La Vie Erwan Le Morhedec, avocat des AFC. « Ce n’est pas une action contre l’adultère mais contre le business et la promotion de l’adultère« , précise l’avocat.

Divorce pour faute

Depuis 1975, l’adultère n’est plus un délit pénal, mais seulement une cause de divorce pour faute. Reste que l’article 212 du Code civil dispose que « les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance ».

Un arrêt, rendu par la Cour de la cour de cassation, le 30 avril 2014 dans une affaire de divorce où la femme avait fréquenté un site de rencontres, a d’ailleurs donné raison aux détracteurs du site puisque le fait d’être inscrit sur le site a été jugé comme une faute.

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