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Nice : l’agresseur avait été entendu par la DGSI à son retour de Turquie

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Deux militaires patrouillant dans le cadre du dispositif anti-attentats Vigipirate ont été légèrement blessés à l’arme blanche mardi à Nice par un homme qui a été interpellé, ont confirmé les ministres français de l’Intérieur et de la Défense.

Bien connu des services de police

« L’auteur des faits, âgé d’une trentaine d’années et originaire de la région parisienne, est très défavorablement connu des services de police« , affirment Bernard Cazeneuve et Jean-Yves Le Drian dans un communiqué.

Selon une source policière, l’agresseur présumé a séjourné pendant plusieurs jours fin janvier à Ajaccio, en Corse, où il a acheté un billet d’avion pour se rendre en Turquie via Nice.

Il a été intercepté par les autorités turques qui l’ont renvoyé en France après l’avoir signalé aux autorités françaises. Ces dernières l’ont interpellé à son retour à Nice et l’homme a été interrogé par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avant d’être relâché.

Retour sur les faits

La patrouille composée de trois militaires surveillait notamment les locaux du Consistoire israélite de Nice, de Radio Shalom et d’une association israélite situés place Masséna, en plein centre de la ville.

Un homme a violemment agressé à l’arme blanche un militaire du 54e régiment d’artillerie, le blessant au visage.

« Il a sorti un couteau avec une lame pointue et assez longue et il a porté un coup très violent en direction du visage ou de la gorge du militaire. Le militaire a été heureusement blessé profondément mais légèrement à la joue« , a dit Marcel Authier, directeur départemental de la sécurité publique des Alpes-Maritimes. « Ça a tout l’air d’être un acte prémédité« .

Le parquet antiterroriste se saisit de l’enquête

Deux autres militaires du même régiment se sont précipités pour aider leur camarade et maîtriser l’agresseur. L’un d’entre eux a été blessé au bras, avant que l’homme soit interpellé par les forces de police arrivées en renfort.

Les jours des deux militaires blessés, qui ont été hospitalisés, ne sont pas en danger.

Une enquête a été confiée à la section antiterroriste du parquet de Paris.

Un papier au nom de Coulibaly

Selon Marcel Authier, l’homme arrêté « a été connu des services de police dans le passé mais n’avait pas eu à faire à eux depuis quelques années« .

« Il est porteur dans ses affaires d’un papier qui portait le nom de Coulibaly mais aucun rapprochement n’a été fait avec l’auteur des attentats de janvier« , a-t-il ajouté.

Amedy Coulibaly est l’auteur des attaques qui ont tué une policière et quatre juifs les 8 et 9 janvier.

Il a trouvé la mort dans l’assaut mené par la police contre le supermarché casher de Paris dans lequel il retenait des otages et a laissé une vidéo dans laquelle il dit avoir coordonné ses attaques avec celle des frères Kouachi qui ont tué 12 personnes à Charlie Hebdo le 7 janvier.

Une seconde interpellation

Un deuxième homme a été interpellé mardi sur la place Masséna à Nice et des vérifications sont en cours pour voir s’il y a un lien avec cet attentat, a ajouté Marcel Authier.

« Je dénonce fermement l’agression violente de cet après-midi de deux militaires chargés de protéger notre cité du risque d’attentat », a déclaré dans un communiqué le maire de Nice, Christian Estrosi, selon lequel l’agression a été filmée par les caméras de surveillance installées dans la ville.

Le dispositif Vigipirate a été porté à son niveau le plus haut après les attentats de début janvier.

Source Reuters

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