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Au Venezuela, la pénurie de biens de première nécessité est telle que les habitants doivent faire face à des choix cruciaux : se loger, se nourrir ou se protéger lors des rapports sexuels. La boîte de 36 préservatifs coûte près de 5000 bolivars, l’équivalent de 660 euros. À titre de comparaison, le salaire mensuel moyen s’élève à 5600 bolivars, soit 785 euros.
Pénurie de préservatifs au Venezuela par 6MEDIAS
Ainsi, les Vénézuéliens se tournent vers les sites de vente en ligne comme Mercado Libre, l’équivalent du Bon coin, à l’échelle latino-américaine. Mais récemment, le site se trouvait lui aussi en pénurie. Les dernières boîtes de six préservatifs se vendaient 2250 bolivars, 310 euros ! D’autres tentent leur chance sur le marché noir, où la boîte coûte 30 fois moins cher : 22 euros.
Pourquoi de tels prix ?
La principale ressource du Venezuela étant l’exportation de pétrole, la baisse vertigineuse du prix du baril ajouté à la terrible crise économique que traverse le pays oblige le pays à importer la plupart de ses produits. Ce qui entraîne de récurrentes pénuries de biens. Et les préservatifs sont loin d’être les seuls concernés. Les couches pour bébés, les rasoirs jetables ou la lessive sont absents des rayons depuis plusieurs mois. En mai 2014, le pays faisait déjà face à un manque de papier-toilette.
Quelles conséquences sur la santé publique ?
La pénurie de préservatifs risque d’aggraver la situation sanitaire du pays. Selon les Nations Unies, le Venezuela se classait troisième en 2013 dans le triste palmarès des pays à compter le plus de contaminés au VIH, derrière le Paraguay et le Brésil.