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Retraites complémentaires : des négociations pour éviter la faillite

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Comment sauver l’Agirc et l’Arrco, les régimes complémentaires de retraite ? C’est l’enjeu des négociations qui débutent aujourd’hui entre les partenaires sociaux. Si les discussions s’annoncent tendues entre patronat et syndicats, l’urgence de trouver un accord obligera chaque partie à faire des concessions. « Il en va de l’avenir du système », concède à l’AFP Patrick Poizat, négociateur CFTC.

Déficits colossaux

En 2013, plusieurs mesures avaient été prises pour pallier la dégradation des finances liée à l’arrivée massive à la retraite des baby-boomers. Mais le déficit, astronomique, continue de se creuser. L’Agirc, le régime des cadres, a cumulé 1,24 milliard d’euros de déficit en 2013. L’Arrco, qui rassemble tous les salariés du privé, atteint les 405 millions de déficit la même année. Si tous deux disposent de réserves financières pour faire face aux déséquilibres temporaires, celles-ci pourraient être épuisées d’ici 2018 pour l’Agirc, 2027 pour l’Arrco.

Les partenaires sociaux divisés

Parmi les principales mesures évoquées par le Medef, la hausse de l’âge de départ à la retraite, la hausse des cotisations ou la baisse des pensions.

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« Il n’y a pas cinquante solutions », assure Jean-Pierre Crouzet, président de l’UPA. Des propositions rejetées en bloc par les syndicats qui penchent pour une hausse des cotisations Agirc et clament qu’il est « hors de question de baisser le niveau des pensions ». D’après un sondage Odoxa pour Les Échos et Radio classique mardi, une large majorité de Français (55 %) dit craindre une faillite des régimes de retraite complémentaires.

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