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L’opération des amygdales est généralement considérée sans risques pour le patient, quel que soit son âge. Dans le cas d’Aymen, l’intervention a tourné au drame. L’enfant, âgé de 21 mois, est mort quatre jours après être passé au bloc opératoire. Les parents ont porté plainte pour « homicide involontaire » contre l’hôpital Pierre-Paul Riquet de Toulouse, le personnel médical et paramédical.
De l’hémorragie à la mort cérébrale
Le petit garçon aurait fait une hémorragie alors qu’il se trouvait en salle de réveil. « Le bébé a ensuite été reconduit au bloc opératoire et il a été expliqué aux parents que leur enfant dormait puis qu’il avait été placé dans un coma volontaire afin qu’il reprenne des forces », a indiqué Me Courtois, l’avocat des parents, spécialisé dans les affaires d’erreur médicale, à l’AFP. Ensuite, l’enfant aurait été transféré dans le service de réanimation de l’hôpital pour enfants en état de mort cérébrale. Quatre jours plus tard, il est déclaré mort, les parents ayant accepté l’arrêt des machines qui le maintenant en vie.
Aucun soutien psychologique
Selon le jeune couple de Toulousains, « aucune réponse » ne leur a été apportée sur la cause de l’importante hémorragie qui a suivi l’opération de leur enfant, provoquant un très long arrêt cardiaque et des séquelles irréversibles au cerveau. « Il y a forcément eu un défaut de surveillance et un retard dans la prise en charge du petit garçon », estime Me Courtois qui regrette qu’aucun soutien psychologique n’ait été proposé à la famille.
Aléa thérapeutique ou erreur humaine ?
Une enquête administrative a été ouverte au sein même de l’hôpital. Elle devra déterminer si la mort de l’enfant relève de l’aléa thérapeutique (risque accidentel inhérent à tout acte médical) ou de l‘erreur médicale (faute humaine). 50.000 amygdalectomies sont pratiquées en France chaque année sur des enfants et 15.000 sur des adultes. L’opération ne nécessite que 24 heures d’hospitalisation et se passe dans l’immense majorité des cas sans complications.
Il y a quelques mois, une intervention a priori banale avait également mal terminé. Un garçon, âgé de 11 ans, est mort après une opération de l’appendicite à Metz.