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Un « bonus d’arrivée » de 4 millions d’euros pour le nouveau patron

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C’est un « golden hello » qui fait scandale. Pour son arrivée chez Sanofi, le nouveau patron Olivier Brandicourt se verra attribuer la coquette somme de… 4 millions d’euros.

« Un peu de morale »

Les critiques ne se sont pas fait attendre, à commencer par le gouvernement. Son porte-parole juge ainsi « incompréhensible » le « bonus de bienvenue » pouvant aller jusqu’à 4 millions d’euros, attribué au nouveau directeur général de Sanofi, Olivier Brandicourt. « Comment tous ces gens, qui expliquent que c’est le mérite, que c’est l’économie libérale, le risque, la prise de risque qui doivent faire les résultats, ces gens-là, à peine prennent-ils la tête d’une entreprise – c’est-à-dire qu’ils n’ont pris encore aucun risque – sont déjà assurés d’avoir rémunération sans commune mesure. Il faut qu’il y ait des règles qui soient réaffirmées, un peu de morale », a réagi Stéphane Le Foll sur RTL. 

Un appel à renoncer à sa prime

Interrogée sur RMC et BFMTV, la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, a également jugé « pas normal du tout » cette prime de bienvenue. « Ce qu’il faudrait c’est un peu d’autodiscipline dans la décence des comportements« , espérant qu’Olivier Brandicourt va renoncer à ces 4 millions d’euros. « Ce serait un minimum », a-t-elle dit. « Il faut un peu de décence, notamment de la part de laboratoires pharmaceutiques qui vivent de la Sécurité sociale, donc des cotisations sur les salaires », a également déclaré la ministre.

Courant outre-Atlantique

Cette prime a été accordée à son nouveau directeur général « en contrepartie des avantages auxquels il a renoncé en quittant son précédent employeur ».

La pratique d’accorder des primes d’accueil aux grands dirigeants d’entreprise est très répandue aux Etats-Unis, où on parle de « poignée de main en or » (« golden handshake »).

 

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