Site icon La Revue Internationale

Un électricien devant la justice. Son crime ? Posséder 271 Picasso

 [image:1, f]

271 tableaux de Picasso dormant au fond d’un garage de Grasse. De quoi faire bondir les marchands d’art ! C’est ce qui s’est passé pendant 37 ans chez un électricien, aujourd’hui à la retraite, de 75 ans. Mais ce trésor est aujourd’hui un cadeau empoisonné pour le couple qui se retrouve devant la justice, accusé d’avoir volé les toiles par les héritiers de Picasso.

« Tenez, c’est pour vous »

Une version que l’ancien électricien a toujours niée. Il assure que les œuvres lui ont été offertes par Picasso et son épouse lorsqu’il réalisait des travaux au mas Notre-Dame-de-Vie à Mougins, la dernière demeure du peintre. « Un jour, avant la mort du maître, c’était en 1971 je crois, Madame [Jacqueline] m’a appelé. Elle m’a dit : ‘Tenez, c’est pour vous.’ Tout était en vrac, dans un carton. Je n’ai pas osé regarder devant elle ce que c’était. Dans ma voiture, j’ai vu qu’il s’agissait d’esquisses, d’ébauches, de choses d’atelier. J’ai tout mis dans un sac », raconte Pierre Le Guennec au Parisien, quelques jours avant l’ouverture de son procès.

Des oeuvres « médiocres »

Ces modestes retraités septuagénaires ont été inculpés en mai 2011 pour « recel de biens provenant d’un vol ». Le trésor hétéroclite comprend notamment six petites huiles sur toile et 28 lithographies (dont 14 fois la même), des collages cubistes, des carnets de dessin. L’avocat du couple, Me Charles-Etienne Gudin, distingue seulement une dizaine d’oeuvres de valeur, le reste étant « très médiocre ». D’ailleurs « Picasso n’a jamais cherché à les vendre! », dit-il. 

Le couple encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende.

Quitter la version mobile