Au moins 36 personnes ont été tuées et une vingtaine blessées dans le bombardement d’un village du Niger situé à proximité de la frontière avec le Nigeria. Trois jours de deuil décrétés.
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Mardi après-midi, alors que de nombreuses personnes étaient réunies près de la mosquée pour un rassemblement funéraire, un avion passe et largue trois bombes. Le bilan est lourd : 36 morts et 27 blessés, selon l’armée nigérienne.
« Une enquête est ouverte pour identifier le ou les aéronefs auteurs de cette tragédie », a déclaré le porte-parole du gouvernement et ministre de la Justice Marou Amadou.
Un village voisin bombardé trois jours plus tôt
D’après l’élu de Bosso, une première bombe était tombée « il y a trois jours » sur le village de Gamgara, également situé à proximité de Bosso, « faisant un mort ».
Bosso avait été le théâtre de la première offensive massive des insurgés de Boko Haram en territoire nigérien le 6 février dernier. Les islamistes avaient attaqué au même moment Diffa, la capitale provinciale, distante d’une centaine de km. D’après les derniers bilans officiels, plus de 200 insurgés avaient été tués, contre sept membres des forces de sécurité nigériennes.
La piste Boko Haram écartée
Pourtant, il est difficile d’envisager que Boko Haram ait mis la main sur un avion de chasse et dispose d’un pilote. « Ce n’est ni un avion nigérien ni un avion tchadien, à vous de deviner la nationalité », confie à RFI une source locale. S’agit-il d’un appareil nigérian ? Le porte-parole de l’armée de l’air nigériane, cité par l’AFP, dément toute implication.