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Jean-Jacques Bourdin est-il responsable du dérapage de Roland Dumas sur RMC ce matin ? C’est ce que va tenter de comprendre le CSA qui vient d’annoncer « instruire un dossier ».
L’ancien ministre des Affaires étrangères avait en effet estimé, lundi, sur RMC, que Manuel Valls était probablement sous « influence juive », évoquant ses « alliances personnelles » et, sans la nommer, l’épouse du Premier ministre, Anne Gravoin.
« Manquement grave »
L’instruction du dossier a été demandé par David Xavier Weiss, conseiller national de l’UMP et édjoint au maire de Levallois-Perret.
@dxweiss @JJBourdin_RMC. Le CSA instruit un dossier.
— CSA (@csaudiovisuel) 16 Février 2015
Selon lui, l’animateur a incité aux propos antisémites de Roland Dumas, ce qui représente un « manquement grave à ses obligations ».
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« Bourdin met le feu »
« C’est un raccourci médiatique absolument honteux de la part d’un animateur« , estimait de son côté Sophie de Menthon, présidente de l’association Ethic et Chef d’entreprise sur LCI. « C’est lamentable. C’est de la part de Bourdin que c’est scandaleux ».
« Déontologiquement, la question de Bourdin est inacceptable« , renchérit Maurice Ulrich, éditorialiste à L’Humanité. « C’est une question de pousse-au-crime. C’est Bourdin qui met le feu. On est dans une situation où les mots ont tout leur poids. On ne joue pas aussi facilement avec une phrase comme celle-là. Dire cela, ça renvoie exactement au climat des années 40. »
« Contre les langues de bois »
Jean-Jacques Bourdin a également réagi sur les réseaux sociaux en défendant la vision de son métier. Une « recherche de la vérité contre toutes les langues de bois ».