La présidente du Syndicat de la magistrature, Françoise Martres, a été renvoyée en procès pour injure publique dans l’affaire du « Mur des cons ». Elle était visée par douze plaintes. Le parquet avait pourtant requis un simple non-lieu.
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La présidente du Syndicat de la magistrature a été renvoyée en correctionnelle pour injure publique dans l‘affaire du « mur des cons« , un panneau de photos de personnalités, principalement de droite, affiché dans les locaux du syndicat classé à gauche, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Conférence de presse prévue vendredi
La juge d’instruction a rendu son ordonnance de renvoi jeudi, alors que le parquet de Paris avait requis un non-lieu.
Le parquet a donc décidé de faire appel du renvoi de Françoise Martres devant un tribunal, a-t-on précisé de même source.
Le Syndicat de la magistrature n’a pas réagi dans l’immédiat, précisant qu’il s’exprimerait lors d’une conférence de presse vendredi dans les locaux de la Ligue des droits de l’homme.
Un panneau pourtant « privé«
Les responsables politiques visés par le « Mur des cons » étaient essentiellement des personnalités de droite, à l’image de l’ex-ministre de l’Intérieur UMP Brice Hortefeux et de Nadine Morano, proche de Nicolas Sarkozy.
L’existence de cet affichage avait été révélée en avril 2013 puis confirmée par le syndicat, qui avait précisé qu’il avait été installé dans son local sous la précédente majorité, « à une époque où les magistrats étaient très critiqués« .
Le syndicat avait précisé qu’il n’avait « jamais eu l’intention » de rendre ce panneau public, estimant qu’il ne pouvait pas « être assimilé à une quelconque publication syndicale« .
Source Reuters