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VIDEO. Fusillade au Danemark : les témoins du drame racontent

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Deux attaques, visant un centre culturel et une synagogue, ont fait deux morts et cinq blessés ce weekend à Copenhague. L’auteur de la tuerie, un Danois âgé de 22 ans connu des services de police, a été abattu dimanche 15 février. La première fusillade s’est produite alors que se tenait une conférence sur « l’art, le blasphème et la liberté d’expression« . Selon les autorités, l’attaque visait directement Lars Vilks, artiste qui a suscité la controverse en 2007 par des dessins représentant le prophète Mahomet sous les traits d’un chien.

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L’ambassadeur de France au Danemark, François Zimeray, venait d’ouvrir la conférence e, remerciant le Danemark pour son soutien après l’attentat contre Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts. La militante des Femen, Inna Shevtchenko lui a succédé au micro lorsque les tirs ont éclaté.

« Alors qu’elle parlait, on a tous entendu un grand bruit« , raconte François Zimeray au Journal du Dimanche. « Je me suis dit qu’une armoire venait de tomber ou qu’il s’agissait d’un pétard. Mais non, c’était bien des coups de feu répétés. J’étais incrédule, ça ne pouvait tout de même pas recommencer comme à Paris. Mais en quelques secondes, j’ai réalisé qu’on était en train de revivre la même chose qu’à Charlie Hebdo« .

« Les coups de feu se rapprochaient »

« Nous avons réalisé que c’était une attaque. Lars Vilks a été évacué. Tout le monde essayait de se protéger, de protéger les autres. Je pouvais entendre les coups de feu se rapprocher et j’ai pensé que le tireur se trouvait déjà dans le bâtiment. J’entendais parler arabe et les cris « Allah Akbar » « , se souvient Agnieszka Kolek, témoin oculaire du premier attentat.

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« Terrifiant »

« J’étais paralysé, tout le monde était paralysé« , confie Niels Ivar Larsen, journaliste pour le quotidien indépendant Information, au micro de France info. L’homme dit ne pas avoir entendu la personne mais seulement « son cri de haine, violent, haineux […] quelque chose […] de terrifiant, même plus terrifiant que les coups de feu ».

« Ramper vers la sortie de secours »

« Les gardiens criaient ‘sortez tous!’ et nous étions poussés hors de la salle« , relate Helle Merete Brix, organisatrice du débat. « C’était terrible. Nous étions tous par terre en train de ramper vers la sortie de secours pendant que ça continuait de tirer à travers la porte. Beaucoup. La police parle de 200 impacts de balle. Ce n’est qu’en revenant dans la salle que j’ai vu qu’il y avait un mort« , tweet la Femen Inna Shevchenko qui remercie la police de les avoir sauvés.

Les policiers ont riposté alors que l’agresseur tentait de pénétrer à l’intérieur de la salle où se tenait la conférence. « Deux policiers en tenue et au moins un autre en civil gardaient le bâtiment dont un avec un détecteur de métaux. Ce sont eux qui nous ont protégés et c’est un miracle qu’il n’y ait pas eu plus de victimes« , conclut François Zimeray.

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