Site icon La Revue Internationale

VIDEO. La Cour suprême autorise le suicide médicalement assisté

[image:1, l]

Cette décision survient plus de 20 ans après le célèbre cas de Sue Rodriguez (Crédit : Shutterstock)

La Cour suprême du Canada a invalidé vendredi l’interdiction du suicide médicalement assisté dans le pays, annulant à l’unanimité une décision remontant à 1993.

Fin de l’interdiction

Cette pratique sera désormais autorisée pour les patients consentants qui souffrent de manière intolérable d’une affection grave et incurable, même s’il ne s’agit pas d’une maladie en phase terminale. La décision prendra effet dans les douze mois.

« Nous sommes en désaccord avec la formulation du droit à la vie qui bannit absolument toute assistance au décès, ou empêche tout individu de ‘renoncer’ à son droit à la vie« , a estimé le tribunal.

Les cas de Gloria Taylor et Kay Carter

La décision de la Cour suprême portait sur les cas de deux femmes victimes de maladies débilitantes, Gloria Taylor et Kay Carter, toutes deux décédées depuis.

Gloria Taylor, atteinte de sclérose latérale amyotrophique – ou maladie de Charcot-, qui provoque une paralysie progressive des membres et du tronc, est morte en 2012 un an après avoir déposé un recours devant la Cour.

La famille d’une seconde patiente, Kay Carter, qui s’est rendue en Suisse pour mettre fin à sa vie, s’est jointe à la plainte.

L’aide médicale à mourir validée par la Cour… par 6MEDIAS

Euthanasie et suicide médicalement assisté

Le suicide médicalement assisté est légal en Suisse et dans plusieurs Etats américains comme le Montana, l’Oregon ou le Vermont.

L’euthanasie, qui diffère du suicide car le patient ne se donne pas la mort lui-même, est autorisée en Belgique et aux Pays-Bas.

La Cour suprême ne s’était pas saisie de la question du suicide médicalement assisté depuis le cas de Sue Rodriguez, qui souffrait également de la maladie de Charcot, en 1993.

« La mort médicalement assistée est désormais reconnue pour ce qu’elle est; un service médical qui met un terme, pour certains individus, à des souffrances intolérables« , s’est félicitée Grace Pastine, membre d’une association pour les libertés civiques, la B.C. Civil Liberties Association, qui est à l’origine du recours.

Le Parlement canadien peut décider d’annuler cette décision de justice mais l’hypothèse est considérée comme peu probable. 

Source Reuters

Quitter la version mobile