Site icon La Revue Internationale

Armstrong favorisé par les instances cyclistes internationales

[Image:1, l]

Le monde du cyclisme est à nouveau dans la tourmente. Un rapport d’une commission indépendante publié lundi dresse un tableau à charge de la très grande proximité des anciens dirigeants de l’Union cycliste internationale (UCI) et Lance Armstrong, vainqueur à sept reprises du Tour de France avant d’être déclassé pour dopage. 

« L’UCI l’a vu comme le choix idéal pour la renaissance de ce sport après le scandale Festina (du Tour 1998) », explique le rapport. Tant par sa nationalité américaine qui « a ouvert un nouveau continent pour le cyclisme » que par son statut de survivant du cancer qui lui a permis de devenir rapidement « une star mondiale ».

Traitement de faveur

Le Texan, écarté du sport de compétition en 2012 après sa suspension par l’agence antidopage américaine (Usada), a bénéficié des années durant d’un traitement de faveur de la part de la fédération internationale. Par exemple, la possibilité de recourir en 2009 en Asutralie avec quelques jours d’avance par rapport au règlement.

 « La direction de l’UCI ne savait pas faire la différence entre le héros Armstrong, le septuple vainqueur du Tour survivant du cancer et modèle pour des milliers de fans, et le coureur Armstrong, doté des mêmes droits et obligations que tout autre cycliste professionnel ».

Des améliorations à partir de 2006

« L’UCI n’a pas essayé d’empêcher Armstrong d’être testé à de nombreuses reprises. Cependant, elle n’a pas cherché activement à corroborer si les allégations de dopage contre lui étaient fondées. Elle a adopté une position défensive comme si chaque attaque contre Armstrong était une attaque contre le cyclisme et l’UCI », détaille le rapport.

La commission accable la politique menée jusqu’en 2006 par les deux anciens patrons de l’UCI, Pat McQuaid et Hein Verbruggen. Par la suite, reconnaît le rapport, la période est « marquée par des améliorations constantes et une volonté croissante de lutte contre le dopage au niveau de ses racines ». Développement des tests inopinés, ciblage, passeport biologique, financement de la lutte antidopage… « Toutes ces mesures ont considérablement modifié le comportement de l’élite du cyclisme », relève la CIRC, mais sans pour autant rétablir la confiance.

Quitter la version mobile