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Attentat rue des Rosiers : les auteurs identifiés 33 ans après

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Trois mandats d’arrêt ont été lancés contre des hommes suspectés d’être à l’origine de l’attentat de la rue des Rosiers qui a fait six morts et 22 blessés le 9 août 1982 au coeur de Paris.

La piste de l’OLP

Cette information a été révélée par RTL et l’hebdomadaire Paris Match, qui publie des photos des trois hommes, membres à l’époque du Fatah-Conseil révolutionnaire, ou groupe Abou Nidal, mouvement dissident de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Selon l’hebdomadaire, ils visent notamment Walid Abdulrahman, alias Abou Zayed, 56 ans, qui vit à Oslo et a la nationalité norvégienne, et Mahmoud Khader Abed, alias Hicham Harb, 60 ans, qui réside aujourd’hui à Ramallah, en Cisjordanie.

Il s’agirait des deux tueurs présumés, précise Paris Match. Le troisième homme, Mohamed Souhair al-Abassi, alias Amjad Atta, 64 ans, qui vit en Jordanie, aurait assuré leur logistique sans participer directement à l’attentat.

Selon une source judiciaire, ils ont été identifiés 33 ans après les faits grâce à des témoignages recueillis « sous X », une procédure garantissant l’anonymat, d’ex-membres du groupe Abou Nidal, d’après Paris Match.

La Syrie pointée du doigt

Selon l’un des anciens responsables du Fatah-CR qui ont témoigné sous X, le commanditaire de l’opération de la rue des Rosiers serait Hafez al-Assad, à l’époque président de Syrie et père de l’actuel chef d’Etat syrien, indique le journal.

Hafez al-Assad « voulait envoyer un avertissement sanglant à la France » qui s’efforçait de tirer le chef de l’OLP, Yasser Arafat, du piège de Beyrouth où il était encerclé par les forces israéliennes, ajoute l’hebdomadaire.

Abou Nidal, ennemi irréductible de Yasser Arafat, dont il est soupçonné d’avoir fait tuer des proches, n’aurait finalement pas été inquiété après une promesse, faite au général Philippe Rondot, agent des services de renseignement français, celle de ne plus frapper en France, raconte le journal.

Yasser Arafat impliqué

Le juge Trévidic doit recevoir le 9 mars les parties civiles pour leur expliquer l’évolution de son enquête, précise encore Paris Match.

Yasser Arafat est mort le 11 novembre 2004 en France, où il avait été hospitalisé après une mystérieuse maladie qui a fini par l’emporter. Abou Nidal, de son vrai nom Sabri al-Banna, a été retrouvé mort à Bagdad le 19 août 2002.   

Source Reuters

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