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Attentats de Paris : deux proches de Coulibaly mis en examen

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[image:1, l] Le premier, Amar R., avait noué des relations avec l’auteur des attaques de Montrouge et de l’Hypercacher de la porte de Vincennes, en prison à Villepinte, entre février 2010 et juillet 2013, précise un communiqué. Placé en garde à vue lundi, pour être entendu par les enquêteurs de la police judicaire dans le cadre de l’affaire sur les attentats de Paris, il est aujourd’hui mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».

« Ce n’était que des relations amicales »

Son avocat, Me Régis Méliodon, assure de son côté que ce Français d’origine algérienne n’est pas impliqué dans ces actes terroristes. « On lui reproche d’avoir été en relation à de multiples reprises avec M. Coulibaly et l’instruction a démontré,  je l’espère, que tout cela n’était que des relations amicales« , a-t-il déclaré sur BFM TV. Les enquêteurs ont cependant établi qu’il avait rencontré Amedy Coulibaly plus de dix fois et qu’il avait échangé avec lui plus de 600 textos entre septembre 2014 et le 6 janvier dernier, veille des attentats. Il était en outre en contact régulier avec Mickaël A., mis en examen fin janvier pour avoir apporté une aide matérielle à Amedy Coulibaly.

Plus de 1 200 contacts

Le deuxième suspect, Saïd M., est pour sa part soupçonné d’avoir fourni une arme ayant servi lors de la prise d’otages de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes. Son ADN figurait sur la lanière d’un taser retrouvé dans le magasin, précise le parquet. Amar R. et Saïd M. ont par ailleurs eu plus de 1.200 contacts entre février 2014 et janvier 2015 et ont détruit ensemble leurs puces de téléphone portable le 9 janvier, jour de l’attaque sanglante perpétrée par Amedy Coulibaly.

La gendarme relâchée

La compagne d’Amar, Emmanuelle, gendarme au Fort de Rosny-sous-Bois, elle aussi placée en garde à vue en début de semaine, a pour sa part été relâchée mercredi. Selon le Canard Enchaîné, qui avait révélé leur relation amoureuse en février dernier, la jeune femme aurait permis à son compagnon d’entrer dans la caserne de Rosny et d’accéder à des fichiers informatiques de la gendarmerie. Elle avait été suspendue de ses fonctions début février.

Le volet Kouachi n’avance pas

Quatre hommes âgés de 22 à 28 ans, soupçonnés d’avoir apporté une aide « logistique » à l’auteur des attaques de Montrouge et de l’Hyper Cacher, ont déjà été mis en examen et placés en détention provisoire fin janvier. Si les enquêteurs ont jusque-là surtout avancé sur le volet Coulibaly, ils n’ont en revanche pas encore avancé sur celui des frères Kouachi, les auteurs de l’attaque contre Charlie Hebdo qui avait fait 12 morts en janvier.

Source : Reuters

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