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Crash en Argentine : Philippe Candeloro et Alain Bernard racontent

[image:1, l] « On ne voyait que de la fumée ». Philippe Candeloro est revenu ce mercredi matin, au micro d’RMC, sur les circonstances du crash d’hélicoptère qui a coûté la vie à huit Français, dont trois grands sportifs, lundi soir, en Argentine. Le patineur faisait partie, comme Camille Muffat, Florence Arthaud et Alexis Vastine, des candidats à l’émission de téléréalité Dropped.

« J’ai entendu un gros splash »

Dans cet entretien, il raconte : « Nous, l’équipe des rouges (dont faisaient également partie Alain Bernard et Anne-Flore Marxer), on était en stand-bv pour attendre notre rotation d’hélico, pour partir sur la deuxième expédition de l’émission ». Le patineur attend donc patiemment dans le camion, que vienne son tour d’embarquer. Quand, tout à coup, le sportif dit entendre « un gros splash, pas un boum mais un splash ». « Tout de suite, ça m’a fait lever en sursaut et quand on est sorti du camion, on a vu la fumée« . Le patineur et ses coéquipiers se dirigent alors immédiatement sur les lieux du drame. Trop tard, malheureusement.

« Ce n’est pas possible, c’est un cauchemar »

« Les hélicos étaient en flammes, on n’avait pas d’extincteurs, pas d’eau et on ne savait pas si ça pouvait encore exploser« , explique Philippe Candeloro, qui constate, une fois sur place, que les appareils sont « trop en feu pour pouvoir intervenir ». Très vite, la police arrive sur les lieux, tout comme le médecin de la production. Le périmètre est ensuite bouclé. « On nous a demandés de sortir », explique Canderolo, qui assiste alors impuissant à l’embrasement des appareils. « On est là, on voit tout le monde qui part en flambeaux. On se dit que ce n’est pas possible, que c’est un cauchemar. »

Consignés à l’hôtel

Depuis l’accident, tous les participants à l’émission de téléréalité et les équipes de production sont « consignés à l’hôtel » et ce, « tant que l’enquête n’est pas terminée ». Philippe Candeloro raconte qu’ils ont été « très bien suivis et aidés par tous les médecins qui étaient sur place » et qu’une  « cellule psychologique » a été mise en place pour les aider. Tous ont par ailleurs fait une minute de silence et des prières, en hommages aux victimes du crash. Ils attendent désormais d’être auditionnés, dans le cadre de l’enquête qui a été ouverte mardi, pour pouvoir regagner la France et retrouver leurs proches.

« Tout cela est faux »

Contacté par Le Parisien, le nageur Alain Bernard a de son côté fait part du « sentiment d’injustice » qui l’habitait, au lendemain du drame, et évoqué la disparition de Camille Muffat, qu’il avait « cotoyé pendant des années en compétiton et en stage avec l’équipe de France ». « Elle était vraiment heureuse d’être là », a-t-il assuré au quotidien. Il a par ailleurs tenu à rétablir la vérité, après avoir lu et entendu des rumeurs à son sujet, sur le pourquoi de son absence dans l’hélicoptère. Certains disaient par exemple qu’il avait refusé de monter à bord de l’appareil car il était trop lourd : « Tout cela est faux. Mon équipe avait été déposée la première fois lors de l’étape à Ushuaïa. C’était donc au tour de l’équipe de Camille, Alexis et Florence d’être emmené la première cette fois-ci ».

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