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Départementales 2015 : mode d’emploi

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Au total, 18 194 candidats – 9 097 binômes homme-femme – se présentent pour les élections départementales des 22 et 29 mars dans 2 054 cantons, dont 1 995 en métropole.

Inversement du rapport de force

La gauche détient 61 des 102 exécutifs départementaux : le Parti socialiste en compte 50, les divers gauche cinq, les radicaux de gauche quatre et le Parti communiste deux.

La droite contrôle 41 départements – 25 pour l’UMP, 12 pour l’UDI, quatre pour les divers droite. Elle compte inverser le rapport de forces.

Trois ministres sont candidats : Patrick Kanner, ministre de la Ville, dans le Nord, André Vallini, secrétaire d’Etat à la Réforme territoriale, dans l’Isère, et Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées, dans les Pyrénées-Orientales.

Imposer la parité

Aux termes d’une réforme contestée, adoptée sur le fil au Parlement en avril 2013, les élections départementales remplacent les cantonales où les conseillers étaient renouvelés par moitié tous les trois ans.

Les conseillers seront renouvelés en même temps pour un mandat de six ans sur l’ensemble du territoire à l’exception de Paris (le conseil de Paris fait office de conseil départemental), de la métropole de Lyon, de la Martinique, de la Guyane et des collectivités d’outre-mer.

La réforme a redécoupé les cantons et nettement réduit leur nombre : il passe de 4 035 à 2 054.

L’objectif était d’imposer la parité dans les conseils départementaux, dirigés à 13,8% par des femmes, d’où l’introduction d’un scrutin binominal mixte majoritaire pour élire dans chaque canton un « couple » de conseillers.

Cinq conseils généraux sont actuellement présidés par une femme.

Elections

Pour être élu au premier tour, le « binôme » doit obtenir au moins la majorité absolue des suffrages exprimés – plus de 50% – et un nombre de suffrages égal à au moins 25% des électeurs inscrits.

Les deux binômes arrivés en tête peuvent se maintenir au second tour. Les binômes suivants se qualifient s’ils obtiennent un nombre de suffrages égal à 12,5% des électeurs inscrits.

Le binôme qui obtient le plus grand nombre de voix (majorité relative) au second tour est élu. Une fois élus, les deux conseillers exercent leur mandat indépendamment l’un de l’autre.

Le « troisième tour« , l’élection des présidents par les conseillers départementaux, se déroulera le 2 avril. Aux deux premiers tours de ce scrutin, le candidat à la présidence doit recueillir la majorité absolue. La majorité relative suffit au troisième tour.

Les prérogatives des conseillers départementaux et des conseils départementaux ne sont toujours pas définies. Le projet de loi portant « nouvelle organisation territoriale de la République« , dit « loi NOTRe« , est en navette entre les deux assemblées.

Source Reuters

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