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Des Français partent combattre l’État islamique en Syrie et en Irak

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La coalition internationale contre l’État islamique est insuffisante pour lutter contre la barbarie. C’est à partir de cet amer constat que de plus en plus de citoyens français font le choix de partir en Syrie ou en Irak combattre le terrorisme, au sein de milices chrétiennes (comme Dwek Naw-Shah) qui se battent aux côtés des peshmergas kurdes. Un phénomène nouveau qui a une résonnance particulière à l’heure où les départs d’Occidentaux pour faire le jihad aux côtés de Daech ne cessent d’augmenter.

Parti « pour que les cloches de l’église continuent de sonner »

Les Américains et les Britanniques ont ouvert la voie. Ce sont désormais eux qui se chargent de recruter de nouveaux volontaires, via les réseaux sociaux. Brett, un américain de 28 ans, a tout plaqué pour rejoindre l’Irak. « Les atrocités, les crucifixions, les viols, l’esclavage sexuel, les déportations, tout cela est inacceptable à mes yeux. Ici, nous nous battons pour que les gens puissent vivre en paix, sans persécution, pour que les cloches de l’église continuent de sonner », confiait cet ancien vétéran de la guerre d’Irak à France 24.

« Prêt à mourir »

Europe 1, qui sort une enquête consacrée à ces « croisés » des temps modernes, a rencontré plusieurs de ces soldats. « Trop révolté » par la barbarie des djihadistes, un jeune homme de 20 ans, agent de sécurité sans expérience des armes, a décidé de franchir le pas. « De voir tous ces actes de cruauté, il n’y avait aucune question à se poser », ajoute-t-il. S’il lui reste à avertir sa famille, le futur soldat se dit « prêt à mourir ». Le groupe qu’il rejoindra sur place devrait le former au maniement des armes et lui payer le billet.

Un phénomène « inévitable »

Pour Thibault de Montbrial, avocat au Barreau de Paris, ce phénomène était « inévitable ». « C’est dans l’ordre naturel des choses que des initiatives individuelles soient prises ici et là dans les pays occidentaux pour aller aider ceux qui sont persécutés », analyse-t-il au Figaro. « La démarche ressemble donc à une volonté de participer à une forme de légitime défense des massacrés, chrétiens ou kurdes », conclut Thibault de Montbrial.

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