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Filles-Garçons : des inégalités bien réelles à l’école

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Filles et garçons n’avancent pas sur un pied d’égalité. L’OCDE vient de publier un rapport dans lequel il dénonce d’importantes inégalités entre les sexes sur le plan de l’orientation professionnelle, « laquelle se détermine bien plus tôt qu’on ne le pense généralement ».

Selon ce rapport, les systèmes éducatifs auraient tout de même réalisé des « avancées majeures pour ce qui est de réduire les écarts constatés entre filles et garçons sur le plan des résultats scolaires« . En revanche, « un net fossé demeure entre eux sur le plan de l’orientation professionnelle ».

« Manque de confiance »

Moins d’une fille sur vingt envisagerait de faire carrière dans les sciences, les technologies, l’ingénierie et les mathématiques, contre un garçon sur cinq. Pourtant, d’après le rapport, les résultats des filles et des garçons « seraient comparables dans les épreuves scientifiques ».

Par ailleurs, en matière de lecture, les garçons et les filles n’auraient pas les mêmes attirances. Les filles privilégieraient les romans et magazines tandis que les garçons s’orienteraient plus vers les bandes dessinées et les journaux. L’organisme préconise dans ce cas-là, aux parents et enseignants, d’élargir le choix des lectures offerts aux enfants, à la maison comme à l’école.

On relève également dans ce rapport que les garçons seraient bien plus susceptibles que les filles de se trouver en difficulté scolaire. Sur 10 élèves ayant obtenu des résultats médiocres, en mathématiques aussi bien qu’en littérature, six sont des garçons. « La porte ouverte à la démotivation et au décrochage« , selon l’OCDE.

« Pas une fatalité »

Pourquoi les filles ne font pas carrière dans les sciences ? Pour l’OCDE, elles n’auraient tout simplement pas la même confiance en leurs capacités que les garçons en sciences et en mathématiques. Un constat qui s’explique notamment par une différence au niveau des encouragements reçus par les parents.

Pour Stefan Kapferer, Sécrétaire général adjoint de l’OCDE, « la solution ne réside pas dans une réforme de l’éducation mais dans une action concertée des parents, des enseignants et des employeurs ». Selon ce rapport, les parents attendraient davantage de leurs fils que de leurs filles qu’ils « embrassent une profession dans les domaines des sciences ou de la technologie ».  

Les enseignants, de leur côté, donneraient de meilleures notes aux filles qu’aux garçons en mathématiques. Plus attentives en classe et mieux disciplinées, elles seraient notées en considération. Cette pratique, dénoncée par l’organisme, desservirait les filles car sur le marché du travail, les employeurs récompensent leurs employés « en fonction de leurs connaissances et de leurs capacités plus qu’en fonction de leurs notes obtenues à l’école ».

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