[image:1, l] « Ce pays de merde ! » La phrase prononcée dimanche par Zlatan Ibrahimovic, à l’issue du match Bordeaux-PSG, résonne encore en France. Dans les oreilles des politiques, notamment, qui ont été très nombreux à réagir à cet accès de colère, dont le joueur s’est toutefois excusé. En Suède, en revanche, l’heure est plutôt à l’incompréhension. Pourquoi diable s’en prend-t-on autant à leur attaquant phare ?
« Un être humain comme les autres »
« C’est juste un être humain comme les autres. Parfois, quand il s’énerve, ses mots dépassent sa pensée« , « ce n’était pas très heureux, c’est sûr, mais on comprend bien ce qu’il veut dire, ce n’était pas contre les Français« , pouvait-on ainsi entendre, ce mardi, dans la bouche des Suédois. Car, oui, pour la plupart d’entre eux, ces écarts font tout bonnement partie du personnage Zlatan, « le bon vieux Zlatan qui dirige, s’énerve et marque », « le joueur fantastique ». Pas de quoi en faire tout un plat.
« Je suis Zlatan »
Même son de cloche du côté de la presse Suédoise, qui n’a pas manqué de soutenir son joueur. « Je suis Zlatan », titrait par exemple le quotidien Aftonbladet, deux jours après la polémique. Une référence évidente au célèbre slogan « Je suis Charlie », repris partout dans le monde à la suite des attentats de Paris. Le journal allait même jusqu’à interpeller Marine Le Pen, dans un éditorial plutôt virulent : « Je suis Zlatan et, quand je fais mon boulot, Le Pen ferait mieux de s’asseoir dans les gradins avec sa saucisse. »