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La famille d’un des deux tueurs de Tunis n’a rien vu venir

20.03.2015 par La Rédaction

Les membres de la famille de Yassine al Abidi ne comprennent pas. Deux jours après l’attaque du musée du Bardo, ils sont ous le choc.

[image:1, f]

Quelques heures avant d’abattre 20 touristes étrangers au musée du Bardo, à Tunis, avec son complice Hatem al Khachnaoui, Yassine al Abidi s’est assis mercredi matin à la table familiale, partageant des dattes et de l’huile d’olive avec ses proches. Il est ensuite parti pour l’agence de voyages qui l’employait.

Aucun signe extérieur de radicalisation

Rencontrés à Omrane Supérieur, une banlieue de Tunis, les membres de sa famille, qui portent le deuil de sa mort, n’arrivent pas à comprendre comment ce jeune homme populaire et plein de vie, qui aimait les vêtements importés, a pu se muer en tueur et commettre la pire attaque sur le sol tunisien depuis les attentats de Djerba en avril 2002 et de tomber sous les balles de la police.

Diplômé en français, employé, le jeune homme ne montrait aucun signe extérieur de radicalisation. « Il était toujours de bonne humeur, nous dansions ensemble dans les mariages. Il n’était pas comme les salafistes radicaux », dit son cousin, Hanen.

L’année dernière, racontent ses proches, il s’était cependant mis à fréquenter de plus en plus la mosquée locale où il assistait à des causeries sur le djihad en Syrie et en Libye. Sans pour autant changer de comportement vis-à-vis des siens. Jamais il ne s’est plaint par exemple de l’alcool consommé dans la maison de son oncle ou de la présence de la télévision.

« Je suis triste pour Yassine mais encore plus triste pour ses victimes: c’étaient des innocents, pourquoi a-t-il fallu qu’ils paient le prix d’une interprétation faussée de l’islam ? », dit son oncle, Mohamed Abidi. « Ils sont les victimes du terrorisme. Nous, nous sommes les victimes d’un réseau démagogue qui ne cherche que la mort », poursuit-il.

« Pas de mal à un oiseau »

Conformément à la tradition, la famille Abidi a dressé une tente funèbre devant la maison. A l’intérieur, la plupart des chaises sont vides. Dix membres de la famille seulement se recueillent.

La mère du jeune tireur, Zakia, ne peut stopper ses larmes. « Jamais le fils que j’ai connu n’aurait pu faire ça », dit-elle. « Il n’aurait même pas pu faire de mal à un oiseau. »

Quatre ans après la « révolution du jasmin » qui a balayé le régime de Zine ben Ali et lancé le mouvement des « printemps arabes », la Tunisie est présentée comme l’exemple d’une transition politique réussie dans le monde arabo-musulman. Des élections libres ont eu lieu, une constitution a été adoptée et islamistes et laïcs gouvernent ensemble dans le cadre d’un compromis politique.

Mais dans le même temps, les autorités ont dû combattre l’émergence de plusieurs groupes islamistes armés, dont le groupe Ansar al Charia, auquel les Etats-Unis imputent l’assaut de leur ambassade à Tunis en 2012.

Le gouvernement de Tunis estime que plus de 3 000 Tunisiens sont allés se battre en Syrie et en Irak. Un demi-millier d’entre eux sont rentrés en Tunisie, où le gouvernement redoute qu’ils ne commettent des attentats. D’autres filières se sont mises en place vers la Libye voisine.

La filière libyenne

La veille de l’attentat, des sources proches des services de sécurité avaient ainsi annoncé la mort de l’un des hommes les plus recherchés de Tunisie, qui commandait en Libye une unité de djihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Ahmed Rouissi, tué dans des combats près de la ville de Syrte, était le cerveau présumé des attentats qui ont coûté la vie à deux figures de l’opposition tunisienne en 2013, Mohammed Brahmi et Chokri Belaïd.

Ce même mardi, les autorités tunisiennes indiquaient avoir démantelé quatre filières de recrutement de djihadistes pour la Libye et arrêté une trentaine de personnes dans le cadre du renforcement des contrôles à ses frontières.

Abidi et Khachnaoui ont précisément été formés dans un camp d’entraînement djihadiste en Libye, selon le gouvernement. Les deux jeunes gens auraient été recrutés via des filières opérant dans les mosquées et auraient gagné la Libye en septembre.

D’après sa famille, Abidi a quitté la maison pendant deux mois. Il disait alors être parti travailler à Sfax, une ville commerçante sur la côte tunisienne. L’organisation Etat islamique, qui a revendiqué l’attaque du Bardo, a rendu hommage aux deux assaillants présentés comme des « chevaliers de l’Etat islamique ». Le groupe djihadiste, qui s’est emparé de vastes portions des territoires irakien et syrien, s’est plus récemment implanté en Libye.

« Le dernier jour, il a pris son petit-déjeuner de dattes et d’huile d’olive avant de partir au travail. A 10h00, il a demandé une pause, il est parti et il a fait ce qu’il a fait », dit Hanen.

Source Reuters

La Rédaction


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