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La France bloque pour la première fois cinq sites djihadistes

[image:1, l] « Page d’accueil d’un site pro-jihad bloqué par les autorités » annonçait, ce lundi matin, David Thomson, journaliste spécialisé de RFI, sur sa page Twitter. En illustration, une photo du dudit site, qui affiche désormais une main rouge, et un message du ministère de l’Intérieur, sur sa page d’accueil : « Vous avez été redirigé vers ce site officiel, car votre ordinateur allait se connecter à une page dont le contenu provoque (…) des actes de terrorisme ou fait publiquement l’apologie d’actes de terrorisme. » Une première en France.

Quatre autres sites fermés

Quatre autres plateformes ont également subi le même sort. Ils « sont tous animés par des groupes répertoriés par les services de renseignement et font tous l’apologie du terrorisme », a-t-on expliqué au ministère. « Ils servent de rodage, il y aura d’autres vagues pour perfectionner le système« . Une centaine de sites seraient ainsi concernés. Parmi eux, Alhayat Media Center, principal diffuseur des vidéos d’exécutions de l’Etat islamique ou Jihadmin.com, qui permet de télécharger des publications de l’EI.

Plusieurs sites annoncés comme bloqués restaient toutefois accessibles lundi en fin de journée, mais le ministère de l’Intérieur a assuré qu’ils le seraient à plus ou moins brève échéance.

Loi sur le terrorisme

Cette mesure découle de la loi sur le terrorisme, votée en novembre 2014, et qui permet à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) de dresser une liste des sites à bloquer. Si l’éditeur et l’hébergeur d’un site ne répondent pas aux demandes de retrait de l’OCLCTIC, les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) sont alors notifiés pour bloquer l’accès.

50 plateformes visées

Il s’agit ici d’un blocage administratif, sans l’intervention d’un juge, ce qui laisse donc le ministère de l’Intérieur seul juge des critères justifiant d’une telle mesure. Afin d’éviter toute mesure abusive, une personnalité qualifiée désignée au sein de la Commission nationale de l’informatique et des libertés CNIL est chargée de s’assurer du bien fondé des demandes de retrait et de blocage.

Selon le magazine Télérama, une liste contenant jusqu’à 50 noms de plateformes a déjà été transmise à l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat).

Source : Reuters

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