Blanchi par la justice, l’ancien conseiller de François Hollande n’a toujours pas digéré son éviction de l’Elysée en avril 2014.
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Le 18 avril 2014, Aquilino Morelle était contraint à la démission. Mediapart lui reprochait alors une prise illégale d’intérêts avec des laboratoires pharmaceutiques lorsqu’il était haut fonctionnaire à l’inspection générale des affaires sociales. Dans une interview donnée au Parisien, il révèle qu’il a été blanchi par la justice.
« J’étais un adversaire »
L’homme en profiter pour fustiger les responsables de sa chute et lancer quelques pics à ceux qui l’ont accusé à tort, « une calomnie », « une bassesse morale » « des allégations mensongères », s’emporte-t-il. Le « cercle historique des hollandais » aurait voulu « l’abattre ». La raison : » « J’étais un adversaire. Je représentais une ligne politique qui n’était pas la leur. Celle des primaires de 2011 au côté d’Arnaud Montebourg, celle du meeting du Bourget, celle qui a permis à François Hollande de devenir président et dont ils voulaient se défaire. J’étais pour eux un empêcheur de ‘hollandiser en rond’. »
Des comportements « bien plus graves »
S’il confie qu’il ne pardonnera « jamais » à ceux qui l’ont fait tomber, il assure ne pas en vouloir au président de la République. Il s’étonne pourtant que l’affaire ait fait tant de bruit, alors que « des dérives de comportements bien plus graves« , comme les démissions de Kader Arif ou Faouzi Lamdaoui, ont été moins relayées.
« Absence de consistance politique »
Morelle n’y va pas de main morte avec les nouveaux conseillers de François Hollande qui se caractérisent par leur « absence de consistance politique ». Quant à son avenir politique, il s’inscrira aux côtés de « tous ceux qui croient que la gauche a un avenir, comme Arnaud Montebourg ». En attendant, il travaille sur son projet de livre. Pour de nouvelles révélations ?