Onze ans après la mort des cinq marins du Bugaled Breizh, une audience s’ouvre à Rennes afin de contester le non-lieu prononcé l’an dernier sur le naufrage en Manche du chalutier breton.
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Est-ce un sous-marin qui a coulé le chalutier de Loctudyle 15 janvier 2004 alors qu’il pêchait en Manche dans une zone d’exercices militaires ?
Ce mardi, onze ans après le naufrage qui a coûté la vie à cinq marins, la cour d’appel de Rennes examine à partir de 9h30 le non-lieu prononcé l’an dernier, et contesté par les familles. Cette audience « de la dernière chance » devrait se tenir à huis clos et la décision mise en délibérée.
La thèse du sous-marin toujours dans les esprits
L’enquête a démontré que, ce jour-là, des submersibles de l’Otan s’apprêtaient à s’engager dans l’Aswex04, l’Anti-submarine war exercice. Les investigations médiatiques puis judiciaires ont aussi montré que des sous-marins de la Royal Navy étaient engagés ce même jour dans leur Guerre du jeudi, la Thursday War. L’avocat des familles des cinq marins morts dans le naufrage du Bugaled Breizh en janvier 2004, Me Bergot est clair : « ça passe ou ça casse ».
Les proches des pêcheurs décédés, eux, continuent à croire que le bateau a été envoyé par le fond par un sous-marin qui se serait pris dans ses filets.
Les familles des victimes voudraient au minimum que l’Etat reconnaisse sa responsabilité dans ce drame. Close le 3 juillet 2013, l’instruction du dossier, qui s’est, à plusieurs reprises, heurtée au secret-défense, n’a pas validé la thèse du sous-marin, qu’il soit américain ou britannique.