Selon certains spécialistes du djihadisme, la dernière vidéo de l’Etat islamique, montrant un enfant qui tire une balle dans la tête d’un Arabe israélien, serait liée à la famille de Mohamed Merah.
[image:1, l] Les autorités françaises n’ont, pour le moment, fait aucun commentaire. Mais, selon des spécialistes du djihadisme, la vidéo publiée mardi par l’Etat islamique, et montrant un enfant qui tire une balle dans la tête d’un Arabe israélien, pourrait bien être liée au clan Merah. Le journaliste David Thomson, auteur du livre « Les Français jihadistes », indique notamment que certaines personnes pensent reconnaître Sabri Essid sur les images. Ce dernier n’est autre que le demi-frère de Mohamed Merah, l’auteur des tueries de Toulouse et Montauban qui avait coûté la vie à trois militaires, trois enfants et un enseignant. Toujours selon David Thomson, Sabri Essid, qui est une figure du milieu salafiste radical toulousain, se trouve en Syrie depuis un an avec sa famille.
Dans cette vidéo #EI d’exécution par un enfant apparaît le beau frère de Mohamed Merah, le Français Sabri Essid pic.twitter.com/ySd6tSLttj
— David Thomson (@_DavidThomson) 10 Mars 2015
« Un timing pensé et réfléchi »
Wassim Nasr, journaliste à France 24 et lui aussi spécialiste du djihadisme, rapporte par ailleurs que l’enfant mis en scène dans cette vidéo serait français et qu’il pourrait avoir l’âge d’un fils de la sœur de Mohamed Merah, Souad. Cette dernière est soupçonnée par le ministre de l’Intérieur d’être partie en Syrie, en mai 2014, avec ses quatre enfants. Pour Wassim Nasr, la date de publication de ces images « n’est pas le fruit du hasard » et correspond parfaitement aux attaques perpétrées par Mohamed Merah, le 11 mars 2012. « Ce timing est pensé et réfléchi par les spin doctors de l’Etat islamique à l’adresse de la France ».
La sentence de mort, pour la première fois lue en Français
Dans cette vidéo de 13 minutes, diffusée mardi par l’EI, un Arabe israélien, Mohamed Moussallam, 19 ans, vêtu d’une combinaison orange, raconte comment il a été recruté et entraîné par les services de renseignement israéliens, avant d’être conduit à l’extérieur, jusqu’à un champ où il écoute, à genoux, la sentence de mort lue par un djihadiste qui s’exprime en français. Avant d’être tué d’une balle en pleine tête, par un enfant un uniforme militaire. C’est la première fois qu’une sentence de mort est prononcée en français dans une vidéo de l’Etat islamique.
Source : Reuters