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L’énigme du vol MH370, un an après sa disparition

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Le 8 mars 2014, le Boeing 777 de la Malaysia Airlines décolle de Kuala Lumpur. A son bord, 239 personnes, dont une majorité de passagers chinois. Il n’atteindra jamais sa destination, Pékin. Disparu des écrans radar après avoir inexplicablement dévié de plusieurs milliers de miles nautiques de sa trajectoire de vol, l’appareil reste introuvable malgré plusieurs mois de recherches intenses.

« Un accident ». Voici la conclusion faite par les autorités malaysiennes le 29 janvier dernier, pour permettre de commencer l’indemnisation des victimes. La cause de cet « accident » ? Une question qui demeure malheureusement sans réponse. La porte ouverte à biens des théories plus ou moins farfelues. Que s’est-il donc passé le 8 mars 2014 ? 

En s’appuyant sur des données satellites, les enquêteurs officiels ont déduit que l’avion avait mis le cap vers le sud et volé des heures durant avant de s’abîmer dans le sud de l’océan Indien. Interrogé sur France Info, mardi 3 mars, l’ancien commandant de bord instructeur chez Air France, Gérard Felzder a évoqué trois hypothèses : le suicide, l’attentat ou l’incident technique.

« Un attentat ? »

Peu après avoir décollé, l’appareil aurait pu se rendre sur la base américaine de Diego Garcia. « On peut supposer que ce sont les passagers et les équipages qui se sont révoltés et qui ont empêché le pilote d’aller sur l’île » a soulevé l’ancien pilote.

Jeff Wise, membre de l’Independent Group (IG), une équipe d’une dizaine d’experts spécialisés dans l’exploitation de données satellites, mathématiques et aéronautiques, a évoqué l’idée, d’un atterrissage au Kazakhstan. L’avion aurait pu, selon lui, rejoindre une base russe pour intimider l’Occident sur fond de crise ukrainienne. Une opération menée par Vladimir Poutine en personne.

Un ancien haut gradé de l’armée américaine aurait lui, affirmé que l’avion a pris la direction des zones tribales pakistanaises afin d’être ensuite équipé d’armes de destructions massives destinées à être utilisées contre Israël.

Nigel Cawthorne, un auteur à Londres a lui émis l’hypothèse d’un tir accidentel lors d’exercices militaires des armées américaines et thaïlandaises en mer de Chine méridionale.

« Pièces manquantes »

Au milieu de cette fourmilière d’éventualités, dont certaines sur le web vont jusqu’à l’enlèvement par des extraterrestres, difficile de s’y retrouver. Tous s’accordent cependant pour dire qu’il manque plusieurs éléments essentiels pour comprendre la disparition de l’avion.

Un suicide ? Déjà plus plausible que l’attaque des petits hommes verts, le suicide pourrait être une explication. Gérard Feldzer l’évoquait d’ailleurs mardi sur France Info. Le suicide de pilotes s’est déjà produit dans le passé a rappelé l’ancien pilote qui est resté septique sur une telle éventualité : « quand on veut se suicider, on n’attend pas huit heures ». Reste alors l’incident technique.

L’enquête a révélé qu’il y avait à bord de l’avion, deux tonnes de batterie au lithium qui, pour Gérard Feldzer, « peuvent facilement s’enflammer et intoxiquer l’équipage ». Encore une fois, c’est peu probable : « Un incendie ne dure pas huit heures ». Pour lui, l’explication la plus crédible serait une brusque chute du niveau d’oxygène au sein de l’appareil rendant inconscients les passagers. L’avion, en pilote automatique, se serait abîmé en mer, faute de carburant.

« Les recherches continuent »

Le gouvernement malaisien devrait publier un rapport intermédiaire d’enquête avant la date anniversaire du 8 mars. Quatre navires explorent actuellement les profondeurs du sud de l’océan Indien, en immergeant de puissants sonars, à environ 1 600 kilomètres à l’ouest des côtes occidentales de l’Australie. Les débris de l’avion pourraient reposer à 4 000 mètres de profondeur.

Le Premier ministre australien Tony Abbott a lui laissé entendre que le dispositif déployé pourrait être réduit. « Je ne peux pas promettre que les recherches se poursuivront toujours avec la même intensité mais nous ferons tout notre possible pour résoudre ce mystère et apporter des réponses », a-t-il déclaré devant le Parlement à Canberra.

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